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Les fiches cinéma

Pot-Bouille

 

Réalisation : Julien Duvivier

Scénario : Julien Duvivier, Henri Jeanson,

Léo Joannon, d’après le roman de Zola

 

 

Date : 1957     F         Durée : 131mn

Acteurs principaux :

Gérard Philippe :Octave Mouret

Danielle Darrieux : la patronne du Au Bonheur des Dames

Dany Carrel : Berthe Josserand

Jacques Duby : fils du propriétaire de l’immeuble

Anouk Aimée : Marie Pichon, la jeune mère

Jeanne Marken : Mme Josserand

A/ SA

 

Mots-clés :  Arrivisme – Cynisme -  Séduction – bourgeoisie – domestiques

 

potbouille

Octave Mouret débarque un jour de pluie battante, dans le Paris des années 1880. Il va disposer d’une chambre dans un immeuble bourgeois. Il est repéré, dès son arrivée, par Madame Josserand dont l’obsession est de marier ses deux filles. Le jeune homme a belle allure. Il est aimable. Il a de bonnes manières. Berthe, la cadette de la marieuse en tombe amoureuse sur le champ. Octave a quitté sa Provence natale, car il va être embauché sur recommandation, en tant que commis au Bonheur des Dames. La boutique de draps, tentures et vêtements féminins est dirigée par Madame Hédoin, une jolie femme au vieux mari bien malade. Octave tente sa chance, dans la continuité de ses talents de vendeur, mais sa patronne résiste à ses avances. Madame Josserand réussit à jeter sa fille Berthe dans les bras d’Auguste Vabre, un commerçant voisin, chétif et migraineux, en dépit de l’aversion qu’il inspire à sa fille.

Le spectateur est dès lors invité à découvrir, avec délectation, ce monde bourgeois qui ne pense qu’à l’argent et à s’envoyer en l’air.

Les bonnes constituent une sorte de chœur antique. Elles se moquent sans retenue des turpitudes de leurs maitres, en communiquant par les fenêtres de la cour intérieure de l’immeuble.

 

En ce temps-là

Pot-Bouille est une adaptation d’un roman d’Emile Zola. Au Bonheur des Dames, fait suite, comme roman, à Pot-Bouille, dans l’œuvre de Zola.

L’intrigue évolue sur un rythme vif, à la manière des comédies de Feydeau, dans un registre moins gai. Les personnages sont comiques à force d’être accommodants avec eux-mêmes. Le spectateur n’a pas le temps de les plaindre, d’en rire ou de les mépriser.

Les mœurs de cette époque sont-ils révolus ?

Les ambitieux, les arrivistes et les cyniques d’aujourd’hui n’ont certes pas le charme de Gérard Philippe. Le jeune homme moustachu, amateur de bonnes, interlocuteur-complice d’Octave, serait davantage proche des sérial-séducteurs d’aujourd’hui, qui prolifèrent sur les réseaux sociaux. C’est un consommateur de servantes.

Les femmes ne sont pas mal non plus. La morale ne les encombre pas plus que celles des hommes. Les rapports sociaux sont tout à l’avantage des hommes qui ont l’argent. Malheur à l’homme nécessiteux. Monsieur Josserand subit les insultes et le mépris de sa femme, à longueur de journée. Il ne gagne pas assez. Le mari de Berthe ne tarde pas à subir le même sort. Les servantes subissent leurs maîtres et, à l’occasion, houspillent et raillent le concierge de l’immeuble. L’opposition entre les sexes est instrumentalisée par les rapports de classes : entre bourgeois et serviteurs.

L’alcool est réservé aux soirées mondaines. Les deux addictions de l’histoire sont le sexe et l’argent.

 

Les dix petits indiens

Réalisation : George Pollock

Scénario : Harry Allan Towers

 

Date : 1965 - GB

Durée : 91 mn

Acteurs principaux :

Hugh O’Brian : Hugh Lombard

/ Charles Morley

Shirley Eaton : Ann Clyde

Fabian : Mike Raven

Leo Genn : Sir Jan Mandrake

Stanley Holloway : William Blore

Wilfrid White : Le Juge Arthur Cannon

Daliah Lavi : IIlona Bergen

Marianne Hoppe : Elsa Grohman

Mario Adorf : Joseph Grohman

A/ SA

 

Mots-clés :  Agatha Christie – Assassinats en série – Humour noir – Peur

 

 

dospetitsindiens

 

Huit personnes – six hommes et deux jeunes femmes – ont été conviées à passer un week-end à la neige dans une station des Alpes autrichiennes. Curieusement, ils ont accepté. La secrétaire organisatrice a, elle-même, été embauchée par correspondance. Elle ne connaît pas non plus le mystérieux O’nyme à l’initiative de cette rencontre insolite. Les invités sont accueillis, par un couple de domestiques, les Grohmann. Dans leurs chambres respectives, figure un tableau reproduisant les « dix petits indiens » qui se retrouvent aussi sur un plateau de décoration dans la pièce commune. À 21h, Grohmann active un magnétophone dissimulé dans un meuble. La voix de leur hôte les informe alors qu’ils ont tous été réunis parce que volontairement coupables de la mort de quelqu’un. Les meurtres en série peuvent commencer dans ce huis-clos…

 

La fonction du roman et du film policier

Le genre policier a comme vocation première de nous captiver, de nous faire oublier nos tracasseries et tâches quotidiennes. Il joue avec nos émotions et défie nos capacités diagnostiques : qui est coupable, quels sont les ressorts psychologiques qui animent les personnages ? En quoi reflète-t-il notre propre subjectivité ?

Plusieurs générations ont pratiquement commencé à lire avec les romans d’Agatha Christie. L’intrigue est posée comme une équation. L’auteur joue avec les archétypes. Le cadre est le plus souvent formel. Dans le roman, c’était un île. Ici, c’est un chalet, au sommet d’une montagne. Le titre de ce film prête à sourire. Initialement, il reprenait une comptine qui a eu cours aux USA, avant la Guerre de Sécession. Agatha Christie en changea le titre quand elle adapta son roman pour le théâtre en choisissant comme titre « Ils étaient dix », titre repris au passage par Pierre Bayard, dans ses pseudo-contre-enquêtes pour la collection Paradoxes. Le titre adopté par le réalisateur britannique, George Pollock, est plutôt malicieux. Il fait allusion, par les statuettes du film, aux Indiens d’Amérique qui subirent, avec l’arrivée des anglosaxons, les effets génocidaires de l’envahissement et de la mise en « réserves », touristiquement valorisées des survivants. Le moins que l’on puisse dire, dans cette histoire, est que la supériorité éthique des européens en prend un coup, même si la fin de l’histoire a été adoucie : les deux survivants de la tuerie programmée sont les seuls à n’avoir pas été responsables d’un crime.

Le spectateur n’est pas dérangé par le décor ou les costumes. Il retrouve avec plaisir des acteurs identifiés dans des films plus célèbres. Ainsi, reconnaît-il, le colonel Pickering et le papa de Miss Eliza Doolittle de My Fair Lady, un des meilleurs rôles d’Audrey Hepburn.

L'arbre aux sabots

larbreauxsabots

 

Triple décalage

Indépendamment de ses qualités esthétiques et de son intérêt documentaire, « L’arbre aux sabots » interpelle par les

décalages entre 

  • le moment de l’histoire, à savoir la fin du XIXe siècle, en Lombardie, près de Bergame,
  • la date du tournage – 1978,
  • et le regard que nous pouvons porter sur cette œuvre aujourd’hui.

Ce film d’Ermano Olmi a reçu, à sa sortie, la palme d’or au festival de Cannes.

Les paysans de cette grande

métairie sont illettrés et doublement soumis à la religion et au propriétaire des terres. À aucun moment, ne se manifeste le moindre signe de révolte face aux difficultés du quotidien mais également face au double despotisme du propriétaire des terres et de la Religion. 

En dépit de la proximité et de la solidarité manifeste entre les quatre familles, Batisti ainsi que sa famille seront chassés de la ferme sans que les autres paysans ne fassent quoi que ce soit. 

Le plus ahurissant de ce récit de mœurs concerne la nuit de noce du jeune couple et – si l’on peut dire – de leur cadeau de noce. Non contents d’avoir scrupuleusement suivi les traditions avant et pendant leur mariage, les amoureux sont expédiés pour leur nuit de noce dans un couvent où vit une tante religieuse. Ils ont le plaisir de passer leur nuit de noces dans un dortoir désaffecté pour la circonstance, en bénéficiant du rapprochement de deux des lits monastiques. Cerise sur le gâteau : la tante religieuse leur fait don, le lendemain matin, d’un bébé qu’ils devront élever, le lendemain matin. En effet le couvent prend en charge des enfants abandonnés, à qui il s’agit de donner des parents d’adoption. 

Le recours à la prière individuelle ou collective fait partie des usages. La mort annoncée de la vache nourricière d’une famille suscite une ardente prière de la part d’une veuve, mère de plusieurs enfants. Les soirées sont aussi bien occupées par la récitation de prières que par l’évocation de bonnes histoires drôles. 

Olmi avait des origines paysannes. Il était lombard et croyant pratiquant. Son film n’a aucune visée subversive ou critique. Il peut être vu au premier degré. Une séquence enregistre la mort d’un cochon, saigné, rasé et dépecé pour faire de la nourriture, comme cela s’est toujours fait dans les campagnes d’Europe. Le curé du lieu supervise la vie de ces gens simples. Il représente l’autorité, alors que le propriétaire-fermier exerce un pouvoir discrétionnaire. C’est lui qui décide d’envoyer un des enfants de Batisti à l’école.

Au-delà de l’histoire, on peut réfléchir à des questions d’ordre général, telles que le lien entre la culture, l’autorité, l’esprit critique, le pouvoir et la religion, soit un débat sans fin, dans le cadre d’un atelier-cinéma. 

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