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Les fiches cinéma

Le Gorille vous salue bien

Réalisation : Bernard Borderie

Scénario : Jacques Robert et Bernard Borderie, d’après une « série noire » d’Antoine Dominique

 

Date : 1958     F         Durée : 100 mn

Acteurs principaux :

Lino Ventura : Géo Paquet, dit le Gorille

Charles Vanel : Le colonel Berthoumieux, dit « Le vieux », chef du contre-espionnage

Pierre Dux : William Veslot, le diplomate

Belle Darvi : Isoline

Maria Sabouret : la, femme du « Gorille »

Jean-Pierre Mocky : Cébu

A/ SA

 

Mots-clés :  roman d’espionnage – Trente Glorieuses – archétypes – force – ruse

legorillevoussaluebien

Un Barbouze (un agent secret de l’Etat français), Géo Paquet, dit « Le gorille », mène à sa façon – c’est-à-dire brutale et cependant réfléchie – une enquête « coup de poing » pour démasquer un diplomate français capable de livrer des secrets nucléaires à une puissance étrangère, à l’évidence communiste. L’action se situe pendant la Guerre froide. L’histoire met en évidence les relations entre la Police, la DST (Direction de la Sécurité du Territoire, en lien avec le Ministère de l’Intérieur) et les Services spéciaux œuvrant à l’intérêt national, en marge de la légalité. Quelques années plus tard, un Charles Pasqua incarnera ce type d’actions parallèles, avec les parts d’ombre accompagnant des « suicides » ou des exécutions de Ministres. Rien d’historique dans ce film, même si l’auteur du roman, Antoine Dominique, veillera à garder cachée sa véritable identité. Il faudra attendre pour des rôles choisis par Lino Ventura, ami de Gabin dans la vraie vie, laissant place à l’humour, grâce, notamment, aux dialogues de Michel Audiard, à l’origine – parmi d’autres – de ceux des « Tontons flingueurs ».

 

Ciné – nostalgie

Le Gorille vous salue bien a fait partie des romans policiers publiés par la Nrf (Gallimard), après les années 1950, dans la prestigieuse Série Noire.

Le film fit connaître Lino Ventura qui deviendra une référence pour le cinéma français pendant plus de vingt ans. Lino Ventura, enfant immigré avec sa mère, à la recherche d’un père parti plus tôt en France et qu’il ne verra plus, eut une jeunesse plus que compliquée. Il dût travailler dès ses dix ans pour aider sa mère, employée de maison. Il se fit connaître comme lutteur puis comme catcheur, avant d’être engagé dans des seconds rôles d’homme de main. Ce film le mit au premier plan.

L’acteur fonda avec sa femme l’association Perce-neige, destinée à améliorer les conditions de vie des enfants handicapés mentaux. Le couple avait une fille dans cette situation. L’association Perce-neige perdure aujourd’hui avec plusieurs dizaines d’établissements. Elle a eu à son actif des lois favorables à la prise en charge de ce type de handicaps.

Lina Ventura a laissé l’image d’un homme discret, fidèle en amitié, viril mais respectueux des femmes. Il choisissait ses rôles, refusant ceux qui ne correspondaient pas à sa personnalité ou qui contrariaient ses convictions. Il garda la nationalité italienne, en étant parfaitement bilingue. Il tourna d’ailleurs plusieurs films avec des réalisateurs italiens, dont Vittorio de Sica. Il refusa toute prise de position politique, à une époque où les acteurs étaient déjà incités à faire connaître leurs opinions.

Pot-Bouille

 

Réalisation : Julien Duvivier

Scénario : Julien Duvivier, Henri Jeanson,

Léo Joannon, d’après le roman de Zola

 

 

Date : 1957     F         Durée : 131mn

Acteurs principaux :

Gérard Philippe :Octave Mouret

Danielle Darrieux : la patronne du Au Bonheur des Dames

Dany Carrel : Berthe Josserand

Jacques Duby : fils du propriétaire de l’immeuble

Anouk Aimée : Marie Pichon, la jeune mère

Jeanne Marken : Mme Josserand

A/ SA

 

Mots-clés :  Arrivisme – Cynisme -  Séduction – bourgeoisie – domestiques

 

potbouille

Octave Mouret débarque un jour de pluie battante, dans le Paris des années 1880. Il va disposer d’une chambre dans un immeuble bourgeois. Il est repéré, dès son arrivée, par Madame Josserand dont l’obsession est de marier ses deux filles. Le jeune homme a belle allure. Il est aimable. Il a de bonnes manières. Berthe, la cadette de la marieuse en tombe amoureuse sur le champ. Octave a quitté sa Provence natale, car il va être embauché sur recommandation, en tant que commis au Bonheur des Dames. La boutique de draps, tentures et vêtements féminins est dirigée par Madame Hédoin, une jolie femme au vieux mari bien malade. Octave tente sa chance, dans la continuité de ses talents de vendeur, mais sa patronne résiste à ses avances. Madame Josserand réussit à jeter sa fille Berthe dans les bras d’Auguste Vabre, un commerçant voisin, chétif et migraineux, en dépit de l’aversion qu’il inspire à sa fille.

Le spectateur est dès lors invité à découvrir, avec délectation, ce monde bourgeois qui ne pense qu’à l’argent et à s’envoyer en l’air.

Les bonnes constituent une sorte de chœur antique. Elles se moquent sans retenue des turpitudes de leurs maitres, en communiquant par les fenêtres de la cour intérieure de l’immeuble.

 

En ce temps-là

Pot-Bouille est une adaptation d’un roman d’Emile Zola. Au Bonheur des Dames, fait suite, comme roman, à Pot-Bouille, dans l’œuvre de Zola.

L’intrigue évolue sur un rythme vif, à la manière des comédies de Feydeau, dans un registre moins gai. Les personnages sont comiques à force d’être accommodants avec eux-mêmes. Le spectateur n’a pas le temps de les plaindre, d’en rire ou de les mépriser.

Les mœurs de cette époque sont-ils révolus ?

Les ambitieux, les arrivistes et les cyniques d’aujourd’hui n’ont certes pas le charme de Gérard Philippe. Le jeune homme moustachu, amateur de bonnes, interlocuteur-complice d’Octave, serait davantage proche des sérial-séducteurs d’aujourd’hui, qui prolifèrent sur les réseaux sociaux. C’est un consommateur de servantes.

Les femmes ne sont pas mal non plus. La morale ne les encombre pas plus que celles des hommes. Les rapports sociaux sont tout à l’avantage des hommes qui ont l’argent. Malheur à l’homme nécessiteux. Monsieur Josserand subit les insultes et le mépris de sa femme, à longueur de journée. Il ne gagne pas assez. Le mari de Berthe ne tarde pas à subir le même sort. Les servantes subissent leurs maîtres et, à l’occasion, houspillent et raillent le concierge de l’immeuble. L’opposition entre les sexes est instrumentalisée par les rapports de classes : entre bourgeois et serviteurs.

L’alcool est réservé aux soirées mondaines. Les deux addictions de l’histoire sont le sexe et l’argent.

 

Les dix petits indiens

Réalisation : George Pollock

Scénario : Harry Allan Towers

 

Date : 1965 - GB

Durée : 91 mn

Acteurs principaux :

Hugh O’Brian : Hugh Lombard

/ Charles Morley

Shirley Eaton : Ann Clyde

Fabian : Mike Raven

Leo Genn : Sir Jan Mandrake

Stanley Holloway : William Blore

Wilfrid White : Le Juge Arthur Cannon

Daliah Lavi : IIlona Bergen

Marianne Hoppe : Elsa Grohman

Mario Adorf : Joseph Grohman

A/ SA

 

Mots-clés :  Agatha Christie – Assassinats en série – Humour noir – Peur

 

 

dospetitsindiens

 

Huit personnes – six hommes et deux jeunes femmes – ont été conviées à passer un week-end à la neige dans une station des Alpes autrichiennes. Curieusement, ils ont accepté. La secrétaire organisatrice a, elle-même, été embauchée par correspondance. Elle ne connaît pas non plus le mystérieux O’nyme à l’initiative de cette rencontre insolite. Les invités sont accueillis, par un couple de domestiques, les Grohmann. Dans leurs chambres respectives, figure un tableau reproduisant les « dix petits indiens » qui se retrouvent aussi sur un plateau de décoration dans la pièce commune. À 21h, Grohmann active un magnétophone dissimulé dans un meuble. La voix de leur hôte les informe alors qu’ils ont tous été réunis parce que volontairement coupables de la mort de quelqu’un. Les meurtres en série peuvent commencer dans ce huis-clos…

 

La fonction du roman et du film policier

Le genre policier a comme vocation première de nous captiver, de nous faire oublier nos tracasseries et tâches quotidiennes. Il joue avec nos émotions et défie nos capacités diagnostiques : qui est coupable, quels sont les ressorts psychologiques qui animent les personnages ? En quoi reflète-t-il notre propre subjectivité ?

Plusieurs générations ont pratiquement commencé à lire avec les romans d’Agatha Christie. L’intrigue est posée comme une équation. L’auteur joue avec les archétypes. Le cadre est le plus souvent formel. Dans le roman, c’était un île. Ici, c’est un chalet, au sommet d’une montagne. Le titre de ce film prête à sourire. Initialement, il reprenait une comptine qui a eu cours aux USA, avant la Guerre de Sécession. Agatha Christie en changea le titre quand elle adapta son roman pour le théâtre en choisissant comme titre « Ils étaient dix », titre repris au passage par Pierre Bayard, dans ses pseudo-contre-enquêtes pour la collection Paradoxes. Le titre adopté par le réalisateur britannique, George Pollock, est plutôt malicieux. Il fait allusion, par les statuettes du film, aux Indiens d’Amérique qui subirent, avec l’arrivée des anglosaxons, les effets génocidaires de l’envahissement et de la mise en « réserves », touristiquement valorisées des survivants. Le moins que l’on puisse dire, dans cette histoire, est que la supériorité éthique des européens en prend un coup, même si la fin de l’histoire a été adoucie : les deux survivants de la tuerie programmée sont les seuls à n’avoir pas été responsables d’un crime.

Le spectateur n’est pas dérangé par le décor ou les costumes. Il retrouve avec plaisir des acteurs identifiés dans des films plus célèbres. Ainsi, reconnaît-il, le colonel Pickering et le papa de Miss Eliza Doolittle de My Fair Lady, un des meilleurs rôles d’Audrey Hepburn.

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