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Les fiches cinéma

Les dix petits indiens

Réalisation : George Pollock

Scénario : Harry Allan Towers

 

Date : 1965 - GB

Durée : 91 mn

Acteurs principaux :

Hugh O’Brian : Hugh Lombard

/ Charles Morley

Shirley Eaton : Ann Clyde

Fabian : Mike Raven

Leo Genn : Sir Jan Mandrake

Stanley Holloway : William Blore

Wilfrid White : Le Juge Arthur Cannon

Daliah Lavi : IIlona Bergen

Marianne Hoppe : Elsa Grohman

Mario Adorf : Joseph Grohman

A/ SA

 

Mots-clés :  Agatha Christie – Assassinats en série – Humour noir – Peur

 

 

dospetitsindiens

 

Huit personnes – six hommes et deux jeunes femmes – ont été conviées à passer un week-end à la neige dans une station des Alpes autrichiennes. Curieusement, ils ont accepté. La secrétaire organisatrice a, elle-même, été embauchée par correspondance. Elle ne connaît pas non plus le mystérieux O’nyme à l’initiative de cette rencontre insolite. Les invités sont accueillis, par un couple de domestiques, les Grohmann. Dans leurs chambres respectives, figure un tableau reproduisant les « dix petits indiens » qui se retrouvent aussi sur un plateau de décoration dans la pièce commune. À 21h, Grohmann active un magnétophone dissimulé dans un meuble. La voix de leur hôte les informe alors qu’ils ont tous été réunis parce que volontairement coupables de la mort de quelqu’un. Les meurtres en série peuvent commencer dans ce huis-clos…

 

La fonction du roman et du film policier

Le genre policier a comme vocation première de nous captiver, de nous faire oublier nos tracasseries et tâches quotidiennes. Il joue avec nos émotions et défie nos capacités diagnostiques : qui est coupable, quels sont les ressorts psychologiques qui animent les personnages ? En quoi reflète-t-il notre propre subjectivité ?

Plusieurs générations ont pratiquement commencé à lire avec les romans d’Agatha Christie. L’intrigue est posée comme une équation. L’auteur joue avec les archétypes. Le cadre est le plus souvent formel. Dans le roman, c’était un île. Ici, c’est un chalet, au sommet d’une montagne. Le titre de ce film prête à sourire. Initialement, il reprenait une comptine qui a eu cours aux USA, avant la Guerre de Sécession. Agatha Christie en changea le titre quand elle adapta son roman pour le théâtre en choisissant comme titre « Ils étaient dix », titre repris au passage par Pierre Bayard, dans ses pseudo-contre-enquêtes pour la collection Paradoxes. Le titre adopté par le réalisateur britannique, George Pollock, est plutôt malicieux. Il fait allusion, par les statuettes du film, aux Indiens d’Amérique qui subirent, avec l’arrivée des anglosaxons, les effets génocidaires de l’envahissement et de la mise en « réserves », touristiquement valorisées des survivants. Le moins que l’on puisse dire, dans cette histoire, est que la supériorité éthique des européens en prend un coup, même si la fin de l’histoire a été adoucie : les deux survivants de la tuerie programmée sont les seuls à n’avoir pas été responsables d’un crime.

Le spectateur n’est pas dérangé par le décor ou les costumes. Il retrouve avec plaisir des acteurs identifiés dans des films plus célèbres. Ainsi, reconnaît-il, le colonel Pickering et le papa de Miss Eliza Doolittle de My Fair Lady, un des meilleurs rôles d’Audrey Hepburn.

L'arbre aux sabots

larbreauxsabots

 

Triple décalage

Indépendamment de ses qualités esthétiques et de son intérêt documentaire, « L’arbre aux sabots » interpelle par les

décalages entre 

  • le moment de l’histoire, à savoir la fin du XIXe siècle, en Lombardie, près de Bergame,
  • la date du tournage – 1978,
  • et le regard que nous pouvons porter sur cette œuvre aujourd’hui.

Ce film d’Ermano Olmi a reçu, à sa sortie, la palme d’or au festival de Cannes.

Les paysans de cette grande

métairie sont illettrés et doublement soumis à la religion et au propriétaire des terres. À aucun moment, ne se manifeste le moindre signe de révolte face aux difficultés du quotidien mais également face au double despotisme du propriétaire des terres et de la Religion. 

En dépit de la proximité et de la solidarité manifeste entre les quatre familles, Batisti ainsi que sa famille seront chassés de la ferme sans que les autres paysans ne fassent quoi que ce soit. 

Le plus ahurissant de ce récit de mœurs concerne la nuit de noce du jeune couple et – si l’on peut dire – de leur cadeau de noce. Non contents d’avoir scrupuleusement suivi les traditions avant et pendant leur mariage, les amoureux sont expédiés pour leur nuit de noce dans un couvent où vit une tante religieuse. Ils ont le plaisir de passer leur nuit de noces dans un dortoir désaffecté pour la circonstance, en bénéficiant du rapprochement de deux des lits monastiques. Cerise sur le gâteau : la tante religieuse leur fait don, le lendemain matin, d’un bébé qu’ils devront élever, le lendemain matin. En effet le couvent prend en charge des enfants abandonnés, à qui il s’agit de donner des parents d’adoption. 

Le recours à la prière individuelle ou collective fait partie des usages. La mort annoncée de la vache nourricière d’une famille suscite une ardente prière de la part d’une veuve, mère de plusieurs enfants. Les soirées sont aussi bien occupées par la récitation de prières que par l’évocation de bonnes histoires drôles. 

Olmi avait des origines paysannes. Il était lombard et croyant pratiquant. Son film n’a aucune visée subversive ou critique. Il peut être vu au premier degré. Une séquence enregistre la mort d’un cochon, saigné, rasé et dépecé pour faire de la nourriture, comme cela s’est toujours fait dans les campagnes d’Europe. Le curé du lieu supervise la vie de ces gens simples. Il représente l’autorité, alors que le propriétaire-fermier exerce un pouvoir discrétionnaire. C’est lui qui décide d’envoyer un des enfants de Batisti à l’école.

Au-delà de l’histoire, on peut réfléchir à des questions d’ordre général, telles que le lien entre la culture, l’autorité, l’esprit critique, le pouvoir et la religion, soit un débat sans fin, dans le cadre d’un atelier-cinéma. 

Miracle à Milan

Réalisation : Vittorio de Sica

Scénario : Vittorio de Sica, Cesare Zavattini du roman « Toto, le bon » de C. Zevattini

Date : 1951 - Italie Durée : 100 mn

Acteurs principaux : 

Francesco Golisano : Toto

Brunelle Bovo, Edvige

Emma Gramatica : Lolotta

Paolo Stoppa : Rappi, le traitre

Flora Cambi : La jeune fille amoureuse

Anna Carana : Marta, la bourgeoise déchue

Mobbi : Le propriétaire du terrain

Alfredo ; Arturo Bragaglia

Alba Arnova : La statut qui prend vie

A/ SA

Mots-clés :  pauvres – gentillesse – féérie – amitié – tristesse

miracleamilan

Ce film de Vittorio de Sica reçut la palme d’or au festival de Cannes de 1951. Il étonne par son narratif, son ton et ses messages, si éloignés de l’ambiance de notre époque. Il prend du champ avec le néo-réalisme italien, tout en étant ancré dans la réalité sociale de l’époque. 

Toto est trouvé, nouveau-né, par une vieille dame, Lolotta, dans un chou de son jardin potager. Quelques brèves séquences plus tard, Toto suit le corbillard de la vieille dame, tout seul, dans la ville glacée. Il est conduit à un orphelinat par deux messieurs en habits noirs. Et quelques années plus tard, devenu tout jeune homme, le voici dehors. Il est souriant, aimable et dit bonjour à ceux qu’ils croisent. Un passant est ainsi excédé de se voir interrompu de la sorte par un inconnu. Il n’a pas de temps à perdre. Un peu plus tard, un pauvre lui vole son sac. Toto le rattrape et, après un bref échange, le lui donne de bonne grâce. C’est le début d’une amitié. 

Le pauvre l’abrite sous sa modeste tente sur un terrain vague, pour la nuit. Le matin, il n’y qu’à taper du pied pour se réchauffer. Toto rejoint d’autres pauvres qui occupent d’autres abris de fortune. Toujours armé de son sourire, le voilà chef du camp qui s’organise. Il parvient à déjouer les attitudes d’agressivité. Il s’entoure ainsi d’un groupe d’amis, touche le cœur d’Edwige, jeune domestique d’une bourgeoise déchue. Son influence va devenir magique grâce à une colombe que lui offre Lolotta, devenue fée. Le terrain occupé par les pauvres se révèle regorgeant de pétrole. 

Le nouveau propriétaire, Mobbi, d’abord paternaliste, tombe le masque et mobilise la police pour évacuer le terrain. C’est compter sans la colombe qui transforme un ordre d’assaut en chant d’opéra ou qui change une statue trouvée dans des décombres en danseuse. La fin se termine par l’envol de Toto et d’Edwige sur un balai. Ils entraîneront derrière eux les pauvres vers le ciel. D’ici à penser que les pauvres vont aussi au Paradis…

Quelques leçons pour aujourd’hui ? 

Les addictions sont absentes de l’histoire. L’aspiration aux objets de la modernité est, en revanche, présente, un peu anarchique. Chaque pauvre a son objet de rêve : une paire de chaussures, une machine à coudre, une tenue d’apparat… L’argent ne tarde pas à être réclamé, donnant lieu à une surenchère verbale. Les rapports sociaux sont en place : les propriétaires et la police, d’un côté, les pauvres, de l’autre.

Dans la vraie vie, il n’y a pas de colombe magique. Restent possibles la gentillesse, le respect mutuel, la solidarité, l’intelligence, la créativité… Toutes caractéristiques qu’il est possible de faire vivre en n’étant ni pauvres ni riches.

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