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Les fiches cinéma

Chili, 1976

Réalisation : Manuelle Martelli

Scenario : Manuelle Martelli et

Alejandra Moffat

 

Date : 2022 Chili

Durée : 95 mn

Acteurs principaux :

 Carmen : Alice Küppenheim

 Elias, le blessé : Nicolas Sépulveda

Le curé Sanchez : Hugo Medina

Le mari de Carmen : Alejandro Goïc

La cuisinière : Carmen Martinez

A/ SA

 

Mots-clés : Appartenance sociale – altruisme – Etat policier – oppression – alliances

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Une chilienne d’un milieu aisé accepte la demande de son curé : celle d’accueillir un jeune homme blessé par balle. Elle dispose d’une maison de campagne, au bord du Pacifique. Nous sommes en pleine période de répression et de surveillance policière. Pinochet est au pouvoir. Cette femme d’un médecin en vue n’a pu, elle-même, faire des études médicales, car son père était « vieux jeu ». Elle soigne le jeune-homme avec ce qu’elle peut retirer de l’hôpital où exerce son conjoint. Une relation de sympathie s’installe avec le blessé. Elle est amenée à prendre des risques pour le mettre plus en sécurité, pendant sa convalescence, ce qui la conduit à rencontrer un autre prêtre, qui agit également en résistant pacifique. Elle manque se faire prendre et ne doit son salut qu’à son image de grand-mère bourgeoise. Le film se termine d’ailleurs par une fête familiale où elle garde son image de gentille conforme, alors que la police a fini par atteindre ses objectifs quant au blessé et au second curé qui avait accepté de la protéger. Le curé prescripteur de l’action s’en tire, si on peut dire, par une mutation décidée par son évêque.

Rétrospective sur une ambiance de dictature

Ce film est l’œuvre d’une réalisatrice, admiratrice de l’action de sa grand-mère, au temps de la dictature qu’a connu le Chili. Il complète avec originalité et finesse quelques œuvres marquantes, dont « Santiago Italia » de Nanni Moretti (2018). Il montre que la résistance à un ordre injuste, plus ou moins criminel, peut être porté par des résistants pacifiques. Il montre aussi que le courage n’exclut pas le danger, même en usant de prudence.

En définitive, découvrir des films sur les dictatures classiques permet de mieux saisir les analogies avec des formes de dictature nouvelles, telles celles que nous vivons aujourd’hui, en France.

L’Etat laisse se développer les conditions d’un chaos sociétal pour justifier une présence policière accrue, un système de surveillance généralisée, des informations qui organisent la désinformation, la peur et l’hostilité, un laisser-faire de fait face aux désordres induits, donnant à la majorité de la population le sentiment d’être prise en otage ou menacée. Le contrôle social prend la forme nouvelle de contraintes numériques croissantes qui impactent des secteurs d’activité, jusque-là préservés.

Il reste à souhaiter au pays et aux multiples régions du monde affectées par la violence, quelle qu’en soit la forme, de nombreuses et nombreux résistants pacifiques, dans l’espoir d’une prise de conscience collective qui redonne leur place à l’intérêt général et au bon sens.

Le tourbillon de la vie

Réalisation : Olivier Treiner

Scénario : Olivier et Camille Treiner

Date : 2022      F          Durée : 120 mn

Acteurs principaux : 

Lou de Laâge : Sylvia, l’héroïne

Raphaël Personnaz : Paul, le mari

Isabelle Carré : Anne, la mère

Grégory Gadebois : Pierre, le père

Esther Garrel : Emilie, l’amie

Sébastien Pouderoux : Gabriel

Denis Podalydès : Victor

Aliocha Schneider : Nathan

A/ SA

Mots-clés :  hasard – déterminisme – scénario – apolitisme – amour

 

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Le hasard, cette expression des déterminismes ignorés

Le “tourbillon de la vie” renvoie à la célèbre chanson de Jules et Jim (1962), de François Truffaut, chantée par Jeanne-Moreau. Que des personnes puissent se prévaloir d’une « vie tourbillonnante » ne signifie pas que nos existences aient principalement ce caractère et encore moins que nos sociétés post-modernes, numérisées et sécurisées, répondent à cette engageante caractéristique. Nous subissons, pour l’ordinaire, une forme de pression normative qui épuise nos énergies, notre belle humeur, nos attentes et nos initiatives.

Nos vies sont influencées et même bouleversées par des rencontres, des événements imprévus mais également par ce que nous sommes et les actions que nous initions. 

Comme l’a distingué Spinoza, l’impression de hasard est une façon de nommer la conjonction de déterminants qui échappent à nos prévisions ou à notre réflexion. 

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (2001) qui lança la carrière d’Audrey Tautou mit en histoire la force incertaine du “hasard”. Que l’improbable surgisse du probable montre que le champ des possibles n’est pas aussi réduit qu’il y paraît. Les systèmes totalitaires s’accordent sur leur désir d’éradiquer ou de réduire à néant ce qui pourrait contrarier leurs objectifs de domination et de contrôle. Ils n’aiment pas l’imprévisible, mais ils sont toujours prêts à en faire un bon usage pour préserver leur mainmise. 

Le film d’Olivier Treiner ne manque pas d’originalité ni de savoir-faire. Il manifeste que le cinéma français n’est pas mort. Il suscite, indirectement, plusieurs types de commentaires. La trame idéologique de ou plutôt des histoires est que la vie de chacun est le résultat de situations imprévisibles, à partir de rencontres ou d’actes aléatoires qui changent profondément les destins individuels. 

Une autre thèse est présentée dans le film par un personnage : celle de l’infaillibilité du calcul des probabilités notamment attribuée à l’intelligence artificielle. Un des personnages du film va choisir de mettre ses compétences de scientifique au service d’une grande banque. 

Privilégier les lois du hasard pour expliquer le devenir des humains est intellectuellement attractif. Ce film y parvient à merveille. Il est évident que certaines rencontres sont déterminantes dans une vie pour le meilleur et pour le pire. Il en est de même pour quelques-uns de nos actes, et pas seulement les actes minuscules, comme le met en valeur cet enchevêtrement d’histoire autour de l’héroïne. Si l’on prend l’exemple de la problématique alcoolique, nous voyons bien qu’une série d’actes et une forme de maturation vont déterminer une démarche de soin. Encore faut-il que cette démarche rencontre une méthodologie et une structure adéquates et, là, nous quittons le domaine des destinées individuelles. Le début du film est situé en 1989 lors de la chute du mur de Berlin, ce qui et une façon d’exprimer que les destins individuels sont également lourdement conditionnés par les évolutions géopolitiques, climatiques et autres. 

En insistant sur les destinées individuelles et leurs aléas, le film fait abstraction des réalités de tous ordres, mentales, éducatives, sociales, économiques et culturelles, qui pèsent sur les destins collectifs. Le film néglige un phénomène très partagé, celui du regard sélectif. En fonction de ce qu’il est, un individu verra ou ne verra pas un fait, une opportunité. Il validera ce qui confirme ses croyances et justifie ses intérêts…En ce sens, ce film, qui surfe sur le sens commun, peut plaire à tous les publics, du fait de son caractère apolitique. Il sait faire appel à l’émotion, ce qui est une des fonctions majeures du cinéma.

 

L'anguille

Réalisation : Shôheil Imamura

Scenario : Shôheil Imamura et autres

Date : 19987                 Japon

Durée : 117mn

Acteurs principaux : 

Kôji Yakusho : le jaloux assassin, devenu coiffeur et amoureux

Misa Shimizu : la suicidée devenue assistante du coiffeur, son amoureuse

Le bonze et sa femme, le groupe d’amis dont le pêcheur, l’ancien détenu alcoolique et violent, la mère folle, le groupe de méchants, les policiers, celui qui croit aux OVNI, ; l’anguille

A/ SA

Mots-clés :  Jalousie – Culpabilité – Honte – Seconde chance – Lien social

 

languille

Takuro Yamashita lit une nouvelle lettre de dénonciation dans le métro qui le conduit vers sa maison. En l’occurrence, la lettre détaille les conditions de l’adultère de sa jeune, jolie et - apparemment exemplaire - épouse : un homme lui rend visite toute la nuit, pendant que lui va pêcher, chaque semaine, la dorade noire, aux côtés d’autres pêcheurs. Yamashita écourte la séance de pêche, retrouve la voiture du visiteur, discrètement rangée près de sa maison, et surprend le couple adultère en pleins ébats. Il va chercher un couteau dans le garage. L’homme blessé disparait pendant qu’il s’acharne à poignarder sa femme dans le lit. Couvert de sang, il prend son vélo et va se dénoncer au commissariat le plus proche. Huit ans plus tard, il est mis en liberté conditionnelle. Il a appris à marcher au pas cadencé des prisonniers. Un bonze, aussi bienveillant que sa femme, sera son agent de probation. 

Yamashita a appris le métier de coiffeur en prison. Il fait l’acquisition d’une maison de pêcheur délabrée. Alors qu’il a commencé à la rendre habitable, il découvre une jeune femme inanimée qui ressemble à son épouse, sur les bords d’une voie d’eau. Il donne l’alerte et la sauve, en passant par la case du poste de police, accompagné des quelques amis qu’il s’est fait, malgré son laconisme. Sa vie qu’il partage avec une anguille, recueillie en prison, seul être vivant auquel il parle, et celle de Keiko, la jeune femme qui s’impose avec douceur comme son assistante, vont prendre un nouveau départ.

Méditation sur la solitude, le besoin d’amour et de sécurité, l’incertitude des relations, la jalousie, l’amitié, la cupidité, la folie, la violence des pulsions et… l’alcoolisme.

Ce film, aux belles images de nature et de maisons tranquilles, donne l’occasion de réfléchir à bien des choses de la vie. Il semble hors du temps. Les histoires qu’il conte admettent la lenteur. Il donne une image bucolique, paisible et poétique du Japon, en dépit des cupides et des violents dont un ancien détenu alcoolique. Ce dernier déteste et harcèle Yamashita, certainement parce que ce dernier est un gentil, en dépit de son meurtre passionnel. Ce « méchant » rêve de retourner en prison après avoir violé une femme. Il s’y emploie d’ailleurs, sans succès, avec Keiko qui parvient à lui échapper, sans doute parce qu’il a perdu ses moyens sous l’effet de l’alcool.

Le film montre le Japon « profond », loin des tours et des enseignes lumineuses, un Japon simplement moderne, d’avant la Révolution numérique.

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