AREA 31 AREA 31 AREA 31
  • Accueil
    • Les éditoriaux
  • Association
    • Qu’est-ce que l’AREA ?
    • De l'AREA au C3A
    • Pourquoi adhérer ?
  • Méthode de soin
    • L'offre de soin et le sevrage
    • L'aide aux familles
    • Les psychothérapies individuelles
    • L’hospitalisation brève
  • Réunions et ateliers
    • Thèmes du lundi
    • Thèmes des familiers
    • Les groupes de parole
    • L'atelier cinéma
    • L'atelier de relations interpersonnelles
    • Recherche en alcoologie
    • Conférences
    • Projet de séances de réflexions et psychoéducation
    • Thèmes du Vendredi
  • Librairie et cinéma
    • La librairie
    • Les vidéos
    • Les fiches cinéma
    • Les fiches livres
  • Contact
    • Formulaire de contact
    • Plan d'accès AREA et C3A
  • Partenaires

La susceptibilité

10-07-2023

La susceptibilité est une émotion perturbante. Elle retentit sur la vie relationnelle. Elle complique quelquefois la relation de soin. Quelles en sont les origines ? Est-il possible de l’atténuer ?

Dans la plupart des cas, une personne vit mal un propos désobligeant ou dévalorisant. Un commentaire peut être vécu, à tort… L’agressée réagit diversement, le plus souvent par de la colère, sur un mode explosif, ou sous la forme invisible de ressentiment ou de rancune. Une susceptibilité explosive a l’avantage d’inverser le sens de l’agression. Elle peut également, quand elle est excessive ou inappropriée, être source d’isolement, de mauvaise image de soi. La susceptibilité peut susciter chez l’autre une forme de censure et fausser la relation.

D’autres personnes se taisent quand elles sont agressées, surtout publiquement. Elles doivent enfouir la honte consécutive à leur humiliation. À noter que la dévalorisation peut prendre l’allure d’une plaisanterie plus ou moins vulgaire. Sur le moment, l’attitude la plus appropriée et, en tout cas, la plus fréquente, est de se taire comme si de rien n’était. Toute réaction servirait la cause de l’agresseur. La vraie réponse est certainement d’ignorer ce genre d’individu, de ne pas entrer dans le jeu des réponses, de le considérer pour ce qu’il est, c’est-à-dire rien.

Certaines personnes peuvent ne pas s’estimer susceptibles, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’elles soient indifférentes à des attaques déloyales, à des dénigrements injustifiés, à de mauvais procès. Pour peu que l’on dispose de mémoire, une appréciation estimée injuste ou malveillante laisse des traces. Une critique fondée est toujours bonne à comprendre sinon à entendre.

La susceptibilité n’est pas seulement fonction de l’émotivité. Elle fait intervenir les troubles interprétatifs qui prennent une dimension pathologique dans la paranoïa. Il est alors banal que le sujet comprenne de travers ce qui est dit à l’endroit.

La susceptibilité dépend directement de l’opinion que l’on a de soi. Certains sont protégés de toute opinion critique car ils s’estiment supérieurs aux autres. D’autres ont incorporé une opinion idéale d’eux-mêmes, impossible à satisfaire. Tout se passe comme s’ils se punissaient d’une perfection inaccessible.

D’autres encore sont plutôt insoucieux de leur image. Ils n’accordent d’importance qu’aux critiques émises par ceux qui les connaissent bien. Ces critiques s’appliquent à un acte et non à la personne en cause.

La pratique alcoologique apprend à ne juger personne et à ne pas se fier aux apparences. La bienveillance aide à prendre suffisamment en compte l’autre pour ne pas le blesser et pour s’excuser, au besoin, si une parole ou un geste n’a pas été bien interprété.

 

Souffrez-vous de votre susceptibilité et de celle des autres ?

Prenez-vous soin de ne pas blesser l’autre, sans, pour autant, masquer vos réserves ou vos critiques ?

Les idées de renaissance et changement de trajectoire

03-07-2023

La diversité des expressions valorisées par les Alcooliques Anonymes propose, entre autres, la notion de « renaissance ». Que faut-il en penser, et comment le comprendre ?

Renaissance a une signification polysémique. Il existe même un courant psychothérapique qui privilégie le « re Birth ». La « guérison » s’obtiendrait au prix d’une régression faisant revivre les sensations les plus précoces de l’existence. Contraste : la Renaissance correspond à l’entrée dans les Temps Modernes, à un moment de l’histoire humaine où les connaissances ont pu remettre en cause les conceptions du monde antérieures. Il est possible de rechuter dans des croyances relevant de la pensée magique, nous faisant confondre illusions et réalités.

Plutôt que ce terme imprécis, nous privilégions l’expression de changement de trajectoire. Les progrès de la dépendance alcoolique créent une similitude d’évolution à partir de situations sociologiques variées. L’alcool est un grand démocrate. Il applique sa loi avec la même rigueur, en refusant toute discrimination. Il suffit de le confondre avec un allié.

L’arrêt de l’alcool se prolonge, le plus souvent, d’une sensation de mieux- être immédiat, ne serait-ce que du fait d’un sommeil plus naturel et de la récupération de ses capacités naturelles. La nouvelle vie qui s’annonce à l’arrêt de l’alcool n’a souvent rien d’exaltant. Des années ont été perdues ou compromises. Les acquis ont été fragilisés. Des problèmes sont à résoudre. Le contexte se révèle compliqué. En cela, tout le monde est logé à la même enseigne. A l’image de l’alcool, la société néolibérale laisse peu de chances à ceux sur lesquels s’exerce son emprise.

Il va s’agir de passer de l’abstinence (mot détestable) à la sobriété. Quelles significations correspond à ce mot ? C’est le contenu de l’accompagnement qui va peu à peu le définir. Il est possible qu’une abstinence d’alcool s’associe à une absence de changement dans la façon d’être et de penser. L’inverse est également parfois vrai : des progrès en lucidité, en ouverture d’esprit s’observent alors que l’alcool est encore présent, au moins par périodes.

Le changement de trajectoire évite le pire et ouvre à du meilleur. Pour que la sensation de renaissance ne soit pas un feu de paille, un « travail sur soi » est indispensable, associant pas de côté et prise de recul. Le changement est lent et graduel. Il suppose réflexion, détachement des « convocations de l’actualité », exercice de la pensée critique, accroissement des connaissances utiles, soin de soi, souci des autres… A terme, le mot de sobriété perd sa justification. La personne vit une philosophie active ancrée dans le réel.

Avez-vous éprouvé la sensation de renaissance ( plutôt que « reconnaissance »  ))dans votre vie ? Dans quelles circonstances ? Avez-vous conscience d’avoir changé de trajectoire de vie à un moment de façon réfléchie et pour votre bien ?

La confiance en soi

26-06-2023

La confiance en soi est un thème récurrent lors des entretiens. La plupart des patients mettent en avant une absence de confiance en eux. Nous pourrions quelquefois nous demander sur quoi repose la confiance de ceux qui n’en manquent pas, en dépit de leurs loupés, échecs et déconvenues.

Sans doute, une façon de préserver la confiance en soi est -elle d’attribuer les difficultés et les échecs rencontrés à l’absence de chance ou à la méchanceté du monde.

Une personne de ma connaissance échangeait récemment avec un individu à qui elle trouve un culot et une absence de complexe déconcertants. Il a consulté un psy, à la suite d’une énième séparation. Celui-ci lui a expliqué que la clé de ses infortunes était de manquer de confiance en lui. À se demander si le psy en question ne récitait pas un discours enrobé de compassion pour transformer ses clients en victimes de la société.

Plus sérieusement, qu’en est-il, de ce concept à la mode ? Que sous- entend-t-il ? Ne s’agit-il pas, avant tout, de personnes qui se laissent abuser par les apparences et les discours ? Plutôt que chercher à renforcer la confiance en soi à la façon de la méthode Coué, n’est-il pas plus raisonnable d’apprendre à mieux se connaitre, tout en prenant conscience de la nocivité des contextes qui pèsent sur nous ? Nous pouvons manquer logiquement de confiance en nous lorsque l’apprentissage nécessaire nous fait défaut. L’exemple le plus banal est celui de l’informatique. Comment maîtriser les fonctions d’un outil alors que celles-ci ne nous ont pas été expliquées et qu’il nous est proposé régulièrement de nouvelles applications dont nous n’avons que faire ?

En alcoologie, la confiance en soi demande du temps et des étapes. Avec l’éloignement de l’alcool, la personne retrouve ses ressources intellectuelles et physiques. Elle peut les améliorer en les cultivant. Il lui est possible d’identifier les causes qui ont sapé sa confiance en elle pour en prendre la mesure successivement. L’identification de ces causes peut amener à des dispositions pratiques. Telle personne identifiée comme toxique peut ainsi être mise de côté, en dépit des liens préexistants. Il en est de même quand le travail se résume à subir la répétition, l’ennui, l’anonymat et l’épuisement. Ce qui est valable pour le travail peut s’appliquer également à certains types de distractions ou de relations.

Nous ne manquons pas de solutions pour trouver des réponses concrètes aux doutes qui peuvent nous habiter à propos de nos capacités.

 

Quels ont été pour vous les éléments qui ont pu altérer votre confiance en vous ?

Quel choix avez-vous fait vivre pour solutionner cette difficulté ?

Plus d'articles...

  1. Du bon usage du pessimisme
  2. Les aveuglements
  3. Comment allez-vous ?
  4. Le dialogue entre générations
  5. Le culte du veau d’or
Page 8 sur 59
  • Début
  • Précédent
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • 10
  • 11
  • 12
  • Suivant
  • Fin

Copyright © 2023 area31.fr - Tous droits réservés - Mentions légales
AREA 31 - Association de Recherche et d'Entraide en Alcoologie, en addictologie et en psychopathologie