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La part du corps

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06-10-2025

Coup sur coup, plusieurs d’entre vous m’ont rappelé combien le corps pouvait prendre la place d’une souffrance inexprimée, aux causes parfois indéfinies, et s’imposer ou imposer l’alcool.

Une personne a pu subir une gastrectomie partielle pour un ulcère hémorragique, me ramenant des dizaines d’années en arrière, les indications chirurgicales étant devenues exceptionnelles dans ce type de pathologie. L’alcool s’est installé en parallèle.

Une autre personne, inversement, avait été dépendante de l’alcool et disposait d’un recul de quinze ans de sobriété. Les dernières années avaient été compromises par une maladie intestinale chronique aux causes incertaines justifiant des chimiothérapies plus ou moins invalidantes, au point de susciter le retour de l’alcool. Cette dernière personne avait souffert d’asthme, maladie psychosomatique par excellence.

Une patiente suivie pour sa problématique avec l’alcool m’a signalé que, lorsqu’elle était enfant, elle souffrait de verrues sur les mains et ces verrues résistaient aux traitements médicaux d’usage. C’est alors qu’une grand-mère aimante, rationnelle, avait appliqué une recette ancestrale : elle avait frotté les verrues avec une herbe particulière puis avait enterré ce végétal provoquant la disparition des verrues. J’ai suivi des patients souffrant d’un psoriasis sévère ayant que leur affection de peau disparaisse dans la dynamique d’une psychothérapie.

L’homéostasie concerne notre capacité à vivre un état psychosomatique satisfaisant en dépit des contraintes extérieures (et intériorisées). Une perte d’équilibre peut faite le lit d’une addiction ou de son retour.

Il ne s’agit donc pas seulement de prendre soin de son corps. Il s’agit de l’écouter, d’en comprendre les messages, qui ont donné lieu à des expressions populaires : « J’en ai plein le dos », « ça me gonfle », « ça me prend la tête », « ça me donne des boutons » …

Le corps prend une part d’autant plus grande dans l’expression des souffrances qu’il manque au sujet de paroles pour les expliciter.

Votre corps a-t-il eu l’occasion de s’exprimer avant, pendant ou après la période de l’addiction ?

Le festif et la fête

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29-09-2025

Quelles significations donner au « festif » et à « la fête » ?

Les grecs avaient leurs fêtes dionysiaques, religieuses, puisque Dionysos était un demi-Dieu, issu d’une relation entre Zeus et une princesse mortelle, Sémélé. Ces fêtes survenaient une fois par an. Elles célébraient la vigne, la fertilité, le théâtre et la perte de contrôle dans l’ivresse.

Les romains ont repris cette tradition en pratiquant leurs bacchanales de façon rapprochée, les transformant en orgies débridées, au point que le sénat de Rome finit par les interdire. La « Grande bouffe », de Marco Ferreri, s’inscrit dans cette tradition.

À présent, il se pratique des rave-parties, de grands rassemblements en campagne, où l’alcool fait bon ménage avec les substances psychoactives. Le mot « festif » a pris une signification personnalisée :  quelqu’un dit avoir « l’alcool festif » par opposition aux consommations solitaires. Quelquefois, des jeunes ont pu décider de rester groupés pour pouvoir revendiquer leurs statuts de buveurs festifs. La commande d’un pastis-au-mètre s’inscrit dans cette tradition.

L’un d’entre nous a repéré les meilleurs restaurants à partir des indications fournies par le biais d’une application numérique : « Raisin, le vin naturel ». Nous avons eu ainsi l’occasion d’effectuer un délicieux repas, à l’eau pétillante, en centre-ville. Ce fut un moment festif car nous avions de quoi nourrir la conversation, dans un cadre simple et agréable.

Que cache l’aspiration festive ? …le désir de faire la fête ?

Pouvons-nous aller plus loin, déconstruire ces notions afin de dégager des moments de fête, sans faire intervenir l’alcool ?

 

Existe-t-il des personnalités plus festives que d’autres ? Quelles sont les principaux profils « non festifs » ?

Quelles sont les situations où une personne peut éprouver des sensations de plaisir et/ou d’insouciance, sans avoir la gueule de bois le lendemain ?

 

Comment se fondent nos opinions ?

 

22-09-2025

Nous essayons de progresser dans l’écriture des « Antennes de l’escargot », notamment par les thématiques proposées au groupe. Peu à peu, le mode d’écriture se précise. Comment se fondent nos opinions… en alcoologie ? Telle est une des questions à traiter.

De la place que j’occupais, il m’a été facile de comprendre que l’offre de soin – ou, si on préfère, d’accompagnement – ne convenait pas aux personnes souffrant des conséquences somatiques de leur alcoolisme, essentiellement des cirrhoses du foie et des pancréatites chroniques. Le peu de retours dont je disposais sur les cures et les postcures de l’époque me dissuadait d’orienter les patients dans cette direction. Donc j’étais muet.

Je précise que l’ensemble de ma formation de médecin – y compris d’interne – n’avait pas consacré une minute à la dépendance alcoolique.

Il n’était pas très difficile de comprendre que l’alcool pouvait avoir la valeur d’un symptôme personnel, au-delà des habitudes sociales et culturelles.

Il a suffi que je rencontre des alcooliques qui s’en étaient « sortis » pour établir un mode de prise en charge reposant sur la motivation – à travailler, malgré le déni et les libertés résiduelles laissées par l’alcool – des séjours brefs – aussi dépsychiatrisés que possible – et un accompagnement où les « pairs » auraient un rôle important, par l’expérience et la réflexion qu’ils acceptaient de mettre en commun. J’ai cessé d’être muet.

Une difficulté a été d’admettre que les conditions structurelles d’un accompagnement centré sur la diversité des personnes n’existaient pas. Nous l’avons créé, fonctionnellement, localement, et imparfaitement, avec l’association. Le monde a changé. Les addictions se sont diversifiées. Moins que jamais, les conditions d’un accompagnement efficace sont réunies.

Comment se fondent nos opinions ? À partir de nos préjugés, puis de leur remise en cause, à partir d’un effort d’observation prolongé et diversifié, donc de l’expérience, et d’un effort de culture générale, tout en prenant en compte ce qui se passe dans la société. Le partage d’expériences est, sans doute aucun, la meilleure façon de faire reculer le déni et l’ignorance.

Comment se sont fondées vos opinions en alcoologie ? En quoi l’accompagnement fait-il évoluer vos opinions ?

 

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