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Les espaces fréquentables

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21-07-2025

Quand une personne s’avise de cesser son addiction, une question se pose : quels sont pour elle les espaces fréquentables ?

En cessant l’addiction, son lieu de vie peut et doit devenir un espace fréquentable. Les femmes ont dû se battre pour disposer d’un territoire à soi, autre que la chambre à coucher ou la cuisine, même si la cuisine peut devenir un espace de tranquillité et de création. Quand c’est nécessaire, les écuries d’Augias ont à être nettoyées. Les bouteilles n’ont plus à occuper le devant-de-scène. Aussi important, si ce n’est plus, le territoire gagne à être rangé pour aider l’esprit à se poser.

Ce territoire à soi doit être protégé des intrusions extérieures pour faciliter les moments de silence, de tranquillité, de réflexion. C’est là qu’interviennent, le smartphone, Internet et les médias, par les usages subis ou provoqués.

Il est très souvent fait mention des espaces dédiés aux plaisirs de la conversation ou des bons moments partagés. Il en est ainsi des terrasses de café ou encore des lieux publics, tels qu’un stade, pour un événement sportif ou musical. Tant que l’addiction est un phénomène potentiellement menaçant, il est sage de protéger ces moments par la dissuasion constituée par la prise d’Espéral du matin. Il est évident que l’espace fréquenté n’est dangereux qu’en fonction de la dépendance psychologique persistante.  Dans un restaurant, par exemple, l’attention portée aux bouteilles de vin et d’eau minérale ne sera pas la même, selon les personnes. La capacité possible de molécules telles que le baclofène ou la gabapentine à « effacer » du champ de vision une bouteille d’alcool, pourtant bien présente, est inconstante. En pratique, les garanties de « libre fréquentation » seront apportées par l’accumulation des jours sans alcool et, plus encore, par le travail d’élaboration mentale de durée aussi prolongée que possible.

L’abstinence, mentalement mise en place, cessant d’être un problème, la question des espaces fréquentables se pose sur des bases propres à tout individu soucieux de préserver sa liberté et les capacités d’action qui en résultent.

Quels espaces fréquentables avez-vous identifiés dans « l’après-alcool » ? Quels lieux, quelles activités et quels types de personnes avez-vous identifiés comme faisant partie de vos « espaces fréquentables » ?

La mémoire, aujourd’hui

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07-07-2025

« J’ai la mémoire qui flanche je n’me souviens plus très bien », chantait Jeanne Moreau. L’été se prête à la lecture de livres d’histoire, à l’ombre des arbres, face à l’océan ou à la barre d’immeuble d’en face.

La mémoire est une question clinique, en alcoologie. Nul besoin d’Alzheimer. Un premier phénomène est à relever. La mémoire des effets préjudiciable des alcoolisations s'efface longtemps devant la nostalgie des bons effets des premiers temps de la consommation. La mémoire du corps se révèle plus forte – hélas pour la personne concernée – que celle de la nostalgie. Dans une proportion écrasante de cas, le retour de l’addiction s’impose, le plus souvent avec d’autant plus de force que la période sombre semblait appartenir au passé. Le pourcentage des consommations contrôlée est tellement faible (5%) qu’y retourner relève d’une pulsion de mort inconsciente.

Aujourd’hui, une des caractéristiques majeures de notre modernité tardive est l’immédiateté. Un clic et une personne chère vous apparaît devant un temple indou. De surcroit, la mémoire stockée par le numérique nous dispense des forces de mémorisation. Une des caractéristiques de la mémoire est d’être sélective, en lien avec la subjectivité de chacun. La mémoire dépend aussi de l’appartenance sociale, des histoires collectives plus ou moins entretenues, remises en roman voire supprimées ou interdites, en fonction des idéologies circulantes et des intérêts en jeu.

Il existe une correspondance entre la mémoire et la manière dont le présent est vécu. Ce qui, dans le passé pourrait déranger les opinions du présent est aisément écarté. L’inverse est vrai, le présent parvient à avoir raison du passé, pour le meilleur et le pire. L’oubli est une question politique.

L’alcoologie et l’addictologie ne font pas exception à cette règle consistant à manipuler l’histoire pour se justifier. L’appauvrissement des connaissances requises à été spectaculaire au cours des trente dernières années.

Retrouver la mémoire de ce qui a été utile à soi et au collectif peut servir à redonner force à ce qu’il convient de faire évoluer au présent. Et nous pouvons aussi inventer.

Savez-vous faire un bon usage de la mémoire ?

Exercez-vous à la cultiver et comment ?

Le regard qui aide et le regard qui tue

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30-04-2025

C’est cette thématique qui a été retenue pour l’HBA. Elle fait mention des regards bienveillants de ceux qui savent – les aidants et, en principe des soignants qui ont pris la peine de découvrir la complexité et les aléas de la problématique alcoolique, qui se réjouissent de la chance des interactions que permet la problématique alcoolique et, significativement, le groupe intégratif.

Il va de soi que « le regard » inclut la voix, la posture, le toucher et le propos, car le regard est un raccourci de la relation.

Nous serons amenés à évoquer les regards qui tuent, bien avant le premier verre d’alcool, pendant la période variable des consommations et, par la suite, quand l’addiction est suspendue puis écartée.

Bien évidemment dans les regards qui tuent, il faut inclure les siens, ceux de la honte, de la culpabilité, des regrets, des justifications et des promesses, des regards attachés à sa propre image.

Nous rencontrons des regards inintelligents, distraits, absents, désaffectés. Ils font aussi partie des regards qui tuent.

Le cinéma offre des regards qui ne nous voient pas. Ils peuvent donner l’occasion d’incorporer de bons regards, ce qui nous relie également à la littérature et à notre mémoire.

Quand le regard manque, il reste la voix.

Brefs, chacun puisera dans sa réserve de souvenirs et de relations pour évoquer les regards qui aident et les regards qui tuent.

Plus d'articles...

  1. La filiation
  2. Addictions et idéologies
  3. L’espoir
  4. La force du déni
  5. Variations sur la récompense et les plaisirs
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