AREA 31 AREA 31 AREA 31
  • Accueil
    • Actualités
  • Association
    • Qu’est-ce que l’AREA ?
    • De l'AREA au C3A
    • Henri Gomez
    • Pourquoi adhérer ?
    • Etudiants
  • Méthode de soin
    • L'offre de soin et le sevrage
    • L'aide aux familles
    • Les psychothérapies individuelles
    • L’hospitalisation brève
  • Réunions et ateliers
    • Thèmes du Lundi
    • Les groupes de parole
    • L'atelier cinéma
    • L'atelier de relations interpersonnelles
    • Recherche en alcoologie
    • Conférences
  • Librairie et cinéma
    • La librairie
    • Les fiches cinéma
    • Les fiches livres
  • Videos
  • Contact
    • Formulaire de contact
    • Plan d'accès AREA et C3A
  • Partenaires

La force du déni

Print Friendly and PDF

19-05-2025

 

Nous poursuivons la réflexion sur des questions rattachées à la problématique alcoolique avec « la force du déni », qui aurait pu donner son titre à un (autre) opéra de Verdi.

Une partie de la « mauvaise réputation » des personnes affectées par une des nombreuses formes d’alcoolisme est le déni, cette incapacité à avoir conscience d’une réalité dérangeante : une relation à l’alcool préjudiciable et cependant persistante. La force du déni est d’autant plus évidente que les conséquences sont manifestes, répétées et, assez souvent, désastreuses.

La variante atténuée du déni est la dénégation (« pas tant que çà », « moins que mon voisin », « lui oui, bien sûr », « je m’arrête quand je veux »), avec une énergie appréciable dépensée à contrôler la consommation ou à reporter à plus tard la décision d’arrêt : « Je ne suis pas prêt », « d’abord retrouver un travail »...

Des raisons très diverses interviennent dans le déni du réel alcoolique, sans qu’elles lui soient imputables. Nous pouvons relever la force des usages et des normes opposables au choix de ne pas consommer de l’alcool, usages, aux normes qui expriment le déni d’une pathologie, du droit à la différence et de la liberté de chacun à disposer de lui-même.

La difficulté à dire non intervient pour ne pas signifier différence et choix. Il peut exister un déficit de mise en mots, d’habileté langagière, pour adapter le refus à l’interlocuteur.

Cela étant, la force du déni en alcoologie ne cède en rien à la banalité du déni dans les fonctionnements collectifs, au-delà même des effets de l’ignorance, de la désinformation, de la manipulation ou des conditionnements idéologiques.

À l’exemple de l’inversion du sens de l’observation à l’origine du livre « Ce que nous apprennent les addictions », la séance portera sur des dénis hors addictions portés par des proches, des ensembles familiaux, professionnels, sociétaux et culturels, mais plus précisément du système médical, éducatif et médiatique, qui participent activement à la négation des réalités dérangeantes.

Quels dénis vous posent le plus problème, aujourd’hui ?

Variations sur la récompense et les plaisirs

Print Friendly and PDF

12-05-2025

Toute personne alcoolique (ou addictée) a ou devrait avoir connaissance du système de récompense. Je crois même que cette notion devrait être enseignée sérieusement et politiquement, dès les années de collège. La stimulation répétée par des substances psychoactives de ce circuit, qui va du cortex à des zones plus profondes (dont l’aire tégumentaire et le fameux noyau accumbens, mis en évidence par une expérience sur un rat), aboutit à un conditionnement, simplificateur et contraignant. La relation au plaisir en est bouleversée. Elle est appauvrie, rendue machinale, stéréotypée. Elle aboutit à la nécessité de continuer la consommation pour apaiser le déplaisir, alors même que les effets collatéraux préjudiciables se multiplient. La personne perd ainsi la « liberté de s’abstenir de boire ». L’addiction n’a pas que cet effet cérébral. Elle induit de nombreuses détériorations sur d’autres fonctions, portant au minimum sur le discernement. La mémoire de l’addiction persistera et pourra être réactivée par le retour du produit. La Dopamine, les endorphines et d’autres substances véhiculent la sensation de plaisir. Leur production s’épuise par l’excès de sollicitation.

L’objet de la séance n’est pas de faire un cours. Il est de réfléchir à la notion de plaisir et de déplaisir.

La disponibilité aux plaisirs suggère l’absence de déplaisirs continus, de souffrance active, consciente et/ou inconsciente. La démarche clinique a l’ambition de mettre en évidence ces difficultés et de les soigner.

L’objet de la séance est plus précisément de comprendre les phénomènes attachés aux plaisirs, à la lumière des addictions.

J’ai pour habitude très régulièrement de m’interroger d’abord sur ces différentes sources de déplaisirs et de contrariétés. J’ai toujours besoin de les identifier pour essayer d’en prendre la mesure, de les contrôler, de les atténuer. En pratique, ce n’est pas une mince affaire.

Pour ce qui est des plaisirs, je privilégie logiquement ceux qui sont accessibles, sous réserve qu’ils ne suscitent pas d’inconvénients, de déboires ou de risques inconsidérés.

Cette approche me semble également pertinente pour aborder les problèmes d’addiction. Qu’en pensez-vous ?

Alcoologie et classifications

Print Friendly and PDF

04-05-2025

 

Il est d’usage, au sein de notre groupe, de partir d’un domaine que nous maîtrisons assez bien – l’alcoologie – pour réfléchir aux conditions d’une conduite de vie satisfaisante, objectif affirmé de l’accompagnement.

L’alcoologie n’a pas fait exception au souci de clarifier la complexité examinée par le moyen de la distinction classificatoire. Nous avons même dû apprendre, autrefois, une classification des alcoolismes qui utilisait des lettres de l’alphabet grec. Il en est de même de la vie psychique. Chacun s’interroge avec angoisse ou curiosité : « Suis-je bipolaire ? TDHA ? Hypersensible ? » Nous avons l’habitude de classer, quel que soit le domaine considéré. Les moralistes distinguent ainsi le Bien et le Mal. Les scientifiques distinguent des groupes et des sous-groupes dans leur champ respectif, à la suite du naturaliste Buffon. L’intelligence numérique a redonné, avec les algorithmes, une force nouvelle, semble-t-il décisive, à la pensée binaire. Elle commence à se substituer aux traders pour les opérations boursières. Il lui est conféré une part décisionnaire croissante dans le domaine militaire. Des oppositions binaires connotées ont pu être employées pour amuser les jeunes enfants, à propos des papous papas et des papous pas papas.

Pour évaluer la pertinence d’une classification, il est intéressant de voir ce que l’expérience nous renvoie de la problématique considérée. Ainsi, pouvons-nous apprécier, en retour, la pertinence de la classification proposée. Il en est ainsi des critères de « Droite » et de « Gauche », complétés par une distinction ajoutant le mot « extrême », selon la répartition de nos Députés à l’Assemblée Nationale. Une question malicieuse serait d’interroger chaque catégorie sur ses positions face à la diversité des questions organisationnelles qui nous intéressent. La même démarche pourrait s’appliquer à l’Intelligence artificielle. La liste des « bonnes questions » est prête. Une autre approche classificatoire – malheureusement plus difficile à satisfaire – serait de nourrir une étude sociologique approfondie pour évaluer quel est, dans cette population à laquelle appartiennent également les sénateurs, la Haute administration et le personnel politique, son rapport aux différents produits et addictions et les profils psycho-pathologiques éventuels.

Quelle part accordez-vous aux classifications pour votre conduite de vie ?

Plus d'articles...

  1. L'heure de la retraite
  2. Analogies : Problématique alcoolique et géopolitique
  3. Gérer les temps faibles
  4. Peut-on définir la spiritualité ?
  5. Le syndrome de l’imposteur
Page 4 sur 82
  • Début
  • Précédent
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • 10
  • Suivant
  • Fin

Copyright © 2025 area31.fr - Tous droits réservés - Mentions légales
AREA 31 - Association de Recherche et d'Entraide en Alcoologie, en addictologie et en psychopathologie