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Les humiliations

03-03-2025

Nous clôturons, avec ce thème, un triptyque ouvert par les susceptibilités et par les frustrations.

Les humiliations peuvent être considérées sous deux angles opposés pour la problématique alcoolique. Des humiliations intervenant bien avant l’alcool peuvent faire le lit d’une addiction compensatrice. Il en est ainsi des humiliations de l’enfance et de l’adolescence au sein de la famille ou d’un entourage, tel celui constitué par des camarades de classe. Les violences et les abus sexuels, les « mauvais traitements » sont vécus aussi sur le registre de l’humiliation.

Des humiliations ont comme point de départ des différences de poids, de taille, de couleur, d’origine, d’apparence. L’enfant n’est pas nécessairement armé pour résister aux manifestations d’agressivité grégaire. Un enfant a des chances de devenir objet de moquerie s’il manifeste un talent particulier tel qu’une aptitude musicale ou des préoccupations intellectuelles, à moins qu’il s’agisse de vêtements démodés ou évocateurs d’une appartenance sociale distincte du groupe. Il est des humiliations perpétrées par des figures d’autorité, libertés que se donnent des parents ou certains maîtres.

Certaines humiliations contemporaines de l’addiction ont pu avoir un effet facilitant pour abandonner l’alcool et conforter une démarche de soin. Pour l’ordinaire, faire honte est contreproductif et les hontes s’oublient souvent.

La sensibilité intervient dans le vécu d’humiliation. Le sens critique aussi. Le système familial, professionnel ou sociétal peut donner le sentiment de ne pas être respecté-e, d’être au contraire rabaissé-e ou ignoré-e.

Les humiliations subies peuvent générer une colère durable. L’humiliation peut faire trace dans la mémoire et créer un contentieux sur des générations.

Ses propres défaillances et insuffisances peuvent générer un sentiment d’humiliation dénié, qui se traduit aussi bien par de l’agressivité envers les autres que contre soi.

La gentillesse, l’humilité, la politesse atténuent les risques d’humilier l’autre. Une estime de soi suffisante, des capacités de réplique atténuent le vécu d’humiliation.

Avez-vous connu des humiliations aux effets durables ?

Avez-vous pratiqué l’humiliation des autres et pourquoi ?

L'équation , un repère evolutif

24-02-2025

Nous n’allons pas répéter ce qui a été dit d’une façon claire et concise dans la vidéo enregistrée l’année dernière sur ce thème central de l’équation. Elle figure sur le site à la rubrique vidéo 2024. Il suffit de s’y rapporter avant la réunion. Le « Livre bleu » en parle également au chapitre 9.

Il se trouve que nous aurons la chance d’accueillir une équipe diversifiée qui pourra s’emparer ce concept fondamental pour réfléchir à son histoire et aux conditions de la reprise en mains de ses situations particulières. L’expression des Alcooliques anonymes à propos de « la perte de la maitrise de ses vies » est un défi de l’accompagnement qui suivra l’hospitalisation brève. Chaque participant de la table pourra faire l’effort de dissocier dans le temps les difficultés rencontrées et les solutions trouvées pour les contenir et y faire face.

Cette équation comporte, au commencement de l’accompagnement, des éléments identifiés et d’autres qui le sont moins et qui pourront se révéler dans le cade de la démarche d’accompagnement. Une patiente me confiait qu’elle s’était trouvée sans mots, lors de l’atelier projectif à base de cartes de tarot, pendant son HBA, car envahie par les émotions.

Indépendamment des histoires singulières, le contexte sociétal pèse aujourd’hui beaucoup plus que par le passé, alors que les conditions objectives de l’équation se trouve compliquées par un certain nombre de facteurs reflétés par les colonnes du schéma proposé.

Nous avons, comme par le passé, à faire le pari des ressources de chacun et de la réflexion collective. Nous devons prendre conscience de l’aggravation des conditions générales de vie et de la dégradation déniée de l’offre de l’accompagnement, ne serait-ce qu’en raison des difficultés économiques, de l’absence générale de perspectives et de l’accessibilité du soin.

Quelque part, là ou nous sommes, avec les ressources disponibles, il nous faut inventer l’avenir.

Vous avez donc la parole.

Comment avez-vous prise conscience et surmonté (ou non) les diverses difficultés de votre équation personnelle ?

Les frustrations

17-02-2025

Nous avons pris l’option de proposer une série de thèmes proches les uns des autres. Ils ont, chacun, la particularité d’affecter notre tranquillité intérieure : après les « susceptibilités » et avant « l’équation » et les « humiliations », nous allons réfléchir à nos « frustrations ».

Comment caractériser les frustrations ?

Cet affect suppose que des envies, des désirs ou des aspirations soient contrariés, voire « empêchés ».

Face à ce type d’émotion négative, habituellement durable, récurrente voire permanente, une première piste est d’en distinguer l’origine : le besoin, l’envie, l’aspiration contrariés viennent-ils de nous ou de notre environnement ?

Petite illustration : le besoin de cesser de boire vient-il de nous, de notre entourage ou d’une décision de justice ?

Autre cas de figure : l’addiction a-t-elle répondu à une frustration et, dans ce cas, laquelle ?

Les animaux sont animés par des besoins naturels : la faim, la reproduction, la protection. Qu’en est-il de nous ? Nous avons des envies qui répondent à des besoins, des désirs correspondent à une énergie libidinale plus ou moins « civilisée », des aspirations liées aux influences culturelles que nous avons faites nôtres.

Aucun animal ne bénéficie des effets des conditionnements sociétaux partagés par les humains : publicité mais également suggestions générées par les médias, influenceurs, groupes d’appartenance, réseaux sociaux… Seul le rat, avec l’électrode implantée dans son circuit de récompense peut devenir addict au point d’en mourir.

Plusieurs critères interviennent pour nous « empêcher » : la faisabilité, les conséquences prévisibles à court et moyen terme, les effets espérés sur notre vie…

L’impossibilité incite à l’acceptation, au détachement. Elle génère aussi la frustration et, possiblement, un phénomène de compensation.

Nous sommes, comme pour tout, inégaux face à la frustration. Si l’on prend en compte les personnalités, telles qu’elles avaient été systématisées par des auteurs comme Le Senne et Berger, un trait de personnalité favorable peut être « l’avidité » qui correspond aux envieux, ceux qui regardent dans l’assiette des autres pourtant moins garnie que la leur, et un autre, la « passivité », toujours dans le registre de l’envie, qui consiste à se plaindre plutôt qu’à se donner les moyens de ses satisfactions.

La faisabilité mobilise aussi bien notre énergie et nos ressources, si l’objectif nous semble légitime, ce qui pose à la fois la question des moyens et de notre éthique. Si ceux-là et celle-ci nous font abandonner le projet, la frustration peut également prendre forme et force. D’autres stratégies ou d’autres choix sont alors à faire vivre, pour garder l’espoir et éviter le renoncement. !

Note modernité tardive génère une multitude de frustrations liées, pour une bonne part, au fait de ne plus pouvoir bénéficier de relations vraies, directes, source d’explications et de résolution des problèmes, de rencontrer de l’empathie et de la compréhension. L’intelligence artificielle se révèle une arme redoutable pour nous priver de dialogues utiles, par le pouvoir qu’elle donne à la bureaucratie. Les mœurs actuelles favorisent aussi bien, la méfiance, la transgression et les passages à l’acte que la frustration.

 

 

De quelles frustrations souffrez-vous ?

Quelles réponses avez-vous trouvé ?

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