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Les nuisibles et les toxiques de notre temps

17 avril 2023

Quand un membre du groupe a proposé d’aborder la question des « nuisibles et des toxiques », j’ai sollicité quelques précisions pour être en mesure de présenter ce thème. En fait, cette double désignation ne se concentrait pas sur les personnes individuellement nuisibles ou toxiques. Elle évoquait plutôt les infos à flux continu, la tyrannie des smartphones, la publicité envahissante des messageries, l’instrumentalisation d’Internet pour diffuser des messages et des images « nuisibles » et « toxiques » spécialement pour les plus jeunes ainsi que les personnes aisément manipulables et conditionnables. Tout aussi gravement, la formule vise la sous-estimation persistante de la nocivité la virtualisation des relations, de leur mise sous contrainte permanente à travers les procédures automatiques et les codages associés au « principe de précaution ». Le tout aboutit à créer des fictions plus ou moins crédibles à partir de montages audiovisuels à la portée d’un nombre croissant d’individus. Il se crée ainsi un monde orwellien où la réalité est escamotée, où le faux est donné comme vrai. La perte du contact avec les réalités induit une transformation des personnalités vers le repli social et une structuration psychotique, une facilitation de l’agressivité et des décisions iniques. Les réseaux sociaux créent une fausse proximité pour des rencontres superficielles. Ils autorisent les actions de délation, de harcèlement. Les interactions sociales simples et diversifiées se raréfient. Le smartphone induit un abus de communications inutiles. Le travail de réflexion réclame calme et continuité. Que pour une raison ou pour une autre, l’engin se révèle défaillant tout comme Internet et c’est toute l’activité qui se trouve suspendue. Il se crée une relation de dépendance de plus en plus contraignante à l’engin. La facilité d’obtenir des informations dispense de prendre le temps de la lecture et de la réflexion. Il permet la mise en place d’une surveillance généralisée. La vie privée s’en trouve menacée et précarisée. Toutes ces nuisances et cette toxicité se développent sous un mot d’ordre incitant à la soumission : « Nous n’avons pas le choix ».

Cela s’ajoute aux addictions et aux violences pour créer une ambiance à vomir. Quelles solutions préconisez-vous, dans ce contexte, pour vivre en épicurien « responsable »

 

L’abus de faiblesse

3 avril 2023

Ce thème prolonge celui de la semaine précédente sur les difficultés à dire non. Avant d’aborder, cette question sensible, sous l’angle des addictions, il est nécessaire de prendre connaissance de ce que dit la Loi à ce propos.

 

Article 223-15-2

Version en vigueur depuis le 26 janvier 2023

Modifié par la loi n°2023-22 du 24 janvier 2023 - art. 16

Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de la situation de faiblesse soit d'un mineur, soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur, soit d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables.

Lorsque l'infraction est commise par le dirigeant de fait ou de droit d'un groupement qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d'exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 750 000 euros d'amende.

Lorsque l'infraction est commise en bande organisée par les membres d'un groupement qui poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d'exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités, les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à un million d'euros d'amende.

Qui peut porter plainte pour abus de faiblesse ?

Seule la victime de l'abus de faiblesse peut porter plainte.

Ses proches ne peuvent déposer la plainte à sa place que si la victime est décédée et que l'abus de faiblesse impacte l'héritage. Dans ce cas, les héritiers ont un délai de 5 ans après le décès pour porter plainte.

Ainsi, la victime de l'abus de faiblesse doit démontrer sa vulnérabilité dont une autre personne aurait profité (à l'aide de témoignages, d'un jugement attestant que la personne a été placée sous tutelle ou curatelle, ou d'un rapport d'expertise médicale).

Trois remarques :

- la question de l’argent est centrale.

- c’est à la victime de porter plainte, sachant que la procédure visant à porter plainte si on n’est pas directement concernée exige des preuves de l’incapacité de la victime à effectuer cette démarche

- la sanction est aggravée par le fait d’agir en « bande ».

Nous pouvons rapprocher de ces situations d’abus le syndrome de Stockholm qui se définit ainsi : propension d’otages ayant partagé longtemps la vie de leur geôlier à adopter leur point de vue, à intégrer leur domination.

Sans aller jusqu’à ces cas extrêmes, nos histoires sont parfois liées à des tyrans domestiques, le plus souvent masculins et à des relations d’emprise induites par des personnalités perverses.

À présent, voyons en quoi et comment cette notion d’abus de faiblesse peut prendre sens en alcoologie et addictologie.

Nous pouvons nous demander :

  • Quelles sont les origines de la « faiblesse »
  • Quels sont les contextes où l’abus de faiblesse peut le plus aisément se constituer ?
  • Qui sont les personnes et les profils de personnalités qui abusent d’une vulnérabilité identifiée ?
  • Dans quelles circonstances et contextes la dénonciation d’un abus de faiblesse peut et doit être mise en doute ?

Ce dernier point pose la question de l’usage manipulatoire de la posture de victime ainsi que du danger de négliger sa part de responsabilité dans la mise en place d’un abus de faiblesse.

Qu’est-ce qui peut créer les conditions d’un abus de faiblesse dans le champ des addictions et quelle est la meilleure réponse d’ensemble pour éviter que les abus de faiblesse se concrétisent ?

Les difficultés à (se) dire non

27 mars 2023

 

Les difficultés à dire non sont souvent mise en avant par les personnes souffrant d’addiction. Précisons tout de suite qu’il ne s’agit pas d’un non infantile, pour notre discussion, mais d’une difficulté à exprimer un non justifié par le caractère et les finalités de la demande.

Pour ce qui me concerne, je n’ai pas de difficulté à dire oui chaque fois que la demande me semble naturelle et légitime. Je crois avoir un caractère plutôt conciliant. Je déteste les discussions de « marchand de tapis ». Je recherche l’accord le plus rapidement et le plus clairement possible. Je n’aime pas perdre de temps à négocier pour des broutilles.

Je ne me sens pas obligé de déclarer mon point de vue sur tout et à tout moment. Il faut juste m’éviter les sollicitations à la Orgon pressant Alceste, à propos de son célèbre sonnet. Si quelqu’un insiste, je peux effectivement proposer un point de vue. Il sera sincère, aussi nuancé que possible. Il ne sera pas complaisant.

J’adopte sans réticence et sans en rajouter une opinion que je crois juste. J’apprécie par ailleurs que mon point de vue soit enrichi, complété voire modifié par un interlocuteur pertinent. En revanche, je suis intransigeant sur le respect de ma liberté. L’intimidation et la violence, quelle qu’en soit la forme, ont pour effet d’effacer toute bienveillance de ma part. Le oui que je serais amené à poser dans des conditions de contrainte n’aura jamais de valeur à mes yeux. De même, je suis attentif à ne pas faire pression pour convaincre une personne d’option pour une option thérapeutique que je crois intrinsèquement bonne.

Ne pas être en situation d’exprimer un désaccord peut remettre en cause la relation. Je ne peux pas aller au-delà de l’atténuation constituée par une « écriture pénitentiaire ».

D’où peuvent venir les difficultés à dire non ?

Avant de donner quelques hypothèses, je tiens à signaler un certain nombre de non qui peuvent indisposer, voir exaspérer. Il en est ainsi des non systématiques qui traduisent un refus d’écouter, de dialoguer, de faire la moindre concession en vue d’un compromis équitable. Certaines personnes disent non avant même d’écouter. D’autres savourent leur non après avoir laissé penser qu’elles pourraient dire oui. Il existe ainsi des non caractériels et des non correspondant à des positions de pouvoir. Dans la catégories des non insupportables, il faut relever des fins de non-recevoir de toutes une série des structures publiques ou privées qui utilisent le numérique à cet effet, avec une belle efficacité.

 

Quelles sont à présent les difficultés à exprimer des non nécessaires ?

Quelqu’un de trop gentil, qui doute de soi, d’habituellement dominé, qui a eu l’habitude d’être rabaissé, a naturellement des difficulté à dire non, ne serait-ce que par l’avance du respect qu’il fait aux autres. Malheureusement, beaucoup de personne sans gêne confondent gentillesse, politesse et faiblesse. Elles entendent profiter à peu de frais d’une situation. Nous ne devons pas négliger que nombre de relation d’abus ou de violence commence d’une manière engageante. Les abus sur enfant par des personnes d’autorité fonctionnent de la sorte. Le non est alors souvent intuitif, face à la perception d’un danger diffus, d’une situation, d’une proposition, d’une parole ou d’un geste déplacé.

Très nombreuses sont les personnes qui ont du mal à dire non par défaut d’esprit critique. Nous avons vérifié la soumission quasi-générale aux consignes rattachées à la pandémie.

Certain disent non quand il faudrait dire oui et non quand il faudrait dire oui.

 

Quelles sont vos difficultés à dire non ? Vous ont-elles valu des déboires ? Avez-vous progressé sur ce plan ? Savez-vous dire oui ?

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