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Le pas de côté

30 janvier 2023

 

Il y a ceux qui suivent les mouvements, les modes, qui adoptent les discours et les comportements de leur groupe d’appartenance ou de leur génération. Et à un moment, certains d’entre eux ne suivent plus. Ils s’écartent. Ils font un pas de côté.

Une proportion croissante de jeunes ou de moins jeunes adoptent cette attitude et ce choix. Ils quittent le terrain faute de trouver la partie intéressante. Leur retrait semble faire le jeu des pouvoirs. Désormais, des jeunes peuvent dire qu’ils se contenteront d’un revenu social, de leur écran numérique et parfois d’alcool ou de substances psychoactives.

Les personnes développant un problème avec l’alcool sont amenées, à un moment, à s’interroger sur la suite. En continuant à boire, elles tendent à se dissocier de leur groupe d’appartenance. Elles sont plus ou moins rejetées par lui. Elles sont mises de côté. La plupart aspirent à revenir dans le groupe d’appartenance. Cela se révèle irréalisable.

Les personnes alcooliques n’ont pas le monopole de cette mise de côté subie ou recherchée, faute de mieux. Il est question de mise à l’index, de mise hors-jeu, de désilience

Cette mise de côté subie peut se transformer en pas de côté conscient et assumé. Puisque le groupe d’appartenance a mis sur la touche, la vie s’organisera en dehors du terrain de jeu. Cette situation se vérifie avec les retraités et avec des personnes n’ayant pas l’obligation de travailler pour disposer de moyens de vie.

L’accompagnement, selon les cas, vise à aider le sujet à se remettre en jeu ou à organiser sa mise hors-jeu. L’objectif est alors ce que nous avons appelé la désilience adaptative. Plutôt qu’un retour impossible à une normalité sociale, le sujet fait sa vie à côté de la vie. Ce choix est difficile. Souvent, il est le seul qui soit accessible. Parfois le sujet a une part de sa vie conforme aux attentes sociales et une autre part de sa vie qui lui correspond davantage.

Le pas de côté n’est pas exactement cela. Il a pour caractère principal d’être conscient et volontaire. Il s’agit d’abandonner le plus possible les contraintes et usages du groupe d’appartenance pour tracer sa propre route, en fonction de ses choix de vie, des objectifs qu’il croit bons. Le pas de côté est alors le préalable possible a une action de résistance.

La personne alcoolique qui écarte l’alcool effectue un pas de côté. C’est à elle de savoir ce qu’elle va faire de ce pas de côté.

Ce pas de côté peut lui permettre de retrouver – ou non – sa place dans l’espace familial ou professionnel, de gagner en qualité de vie intime mais également d’adopter une attitude d’entraide et même de résistance.

 

Vivez-vous votre démarche pour écarter l’alcool comme un pas de côté ? Quelles en sont été les conséquences personnelles, familiales et sociales ?

Comment ne pas perdre ses moyens

23 janvier 2023

 

Comment ne pas perdre ses moyens ? Vaste question justifiée, concrètement, par les difficultés récurrentes d’une patiente dans le cadre de l’entretien d’embauche. Nous examinerons brièvement cette situation avant d’élargir le questionnement.

Un film comme la loi du marché de Stéphane Brizé met en scène l’inégalité de positionnement entre un DRH et un postulant. L’échange se fait par le biais d’un écran. Vincent Lindon est dans la nécessité de retrouver rapidement un emploi. Le recruteur a un nombre d’entretiens à réaliser dans un temps défini.

Le déséquilibre de ce type de relation est inégalement appréhendé selon les interlocuteurs. L’expérience nous fait dire qu’il ne sert à rien de surjouer. De deux choses l’une : « Ou notre interlocuteur est ouvert à une solution ou sa présence est de pure forme. Dans les deux cas, le plus simple est d’être naturel, d’adopter une position respectueuse et égalitaire, d’être clair dans ses attentes et ses réponses. Le reste ne nous appartient pas.

Plusieurs éléments peuvent perturber celle ou celui qui est en posture de demandeur. L’expérience montre qu’il ne sert à rien d’anticiper la rencontre. Il est tout aussi inutile de se mettre à la place de l’autre. Il suffit de savoir ce que nous voulons, ce que nous ne voulons pas, en laissant la place à ce qui peut ressortir de l’entretien et que nous ne pouvions prévoir. Nous avons à sentir la situation. Notre démarche ne se limite pas à faire bonne figure. L’important est ce qui se passera après. Nous pouvons nous donner le temps de la réflexion. Le CDD et la période probatoire fonctionnent dans les deux sens.

Une chose est certaine : il est indispensable de stabiliser sa sobriété avant de s’engager dans le processus du retour à l’emploi. La recherche d’emploi ne doit pas servir de prétexte à différer la démarche de soin pour la sobriété.

Comment ne pas perdre ses moyens dans la vie de tous les jours ?

Une façon d’approcher la réponse est de se demander dans quelles circonstances nous ne perdons pas nos moyens. Généralement, nous sommes à l’aise lorsque nous pensons être dans notre zone de compétences et que nous avons la sensation d’être considéré(e). Dans la situation contraire, l’équilibre de la relation peut être préservé en précisant que nous ne savons pas et, selon les cas, que nous ne refusons pas d’apprendre ou d’être aidé(e).

Il convient ensuite d’examiner la nature des sentiments et des émotions qui nous font perdre nos moyens. Les sentiments négatifs sont à considérer en premier lieu. La colère, dit-on, n’est pas bonne conseillère. Selon les cas, il pourra s’agir d’un sentiment d’infériorité ou de la conviction de ne pas avoir les compétences pour assurer la fonction.

Il est à peine nécessaire de dire que l’alcool fait perdre ses moyens et notamment le contrôle de ses paroles et de ses actes.

Pour ne pas perdre ses moyens, une solution est d’aborder le problème avec suffisamment de calme et de détachement, en sachant également faire preuve de patience, en laissant faire le temps, en évitant d’être isolé. Il est enfin évident que la motivation intervient pour prendre la mesure du problème à résoudre. Quand la motivation fait défaut, le moindre problème devient insurmontable.

Dans quelle(s) situation(s) perdez-vous vos moyens ?

Quelles réponses avez-vous conçues pour ne pas les perdre et pour les conforter ?

 

Rappel : Assemblée générale, samedi 28 janvier, 10h, 55, rue de Cugnaux. Pour le repas, place Intérieure Saint-Cyprien, aux Chimères, 12h, dernière réservation (avec règlement) avant mardi matin (lors de cette séance, par exemple). Les moments de convivialité sont rares…

Semblable(s) et différent(s)

14 janvier 2023

 

Un des concepts, « semblables-différents », que nous employons est d’un psychanalyste lyonnais, Daniel Settelen. L’expression nous parait pertinente pour évoquer les personnes avec lesquelles nous faisons vivre une relation d’accompagnement. De part et d’autre du bureau et autour de la table, nous sommes semblables et différents.  La conviction d’être semblables, par nos caractéristiques communes, nous dispense d’un sentiment de supériorité (ou d’infériorité) qui pourrait parasiter la relation. Nos différences ont pour intérêt de susciter l’effort de connaitre l’autre pour ajuster la relation à l’objectif : aider l’autre dans son désir probable d’être accepté, reconnu, apprécié et aidé, et d’aider en retour.

A l’échelle individuelle, nous ne sommes pas d’une pièce, loin s’en fut, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit.

Notre visage serait peu attirant s’il était parfaitement symétrique. Les différences nous enrichissent, les similitudes nous rapprochent.

Il est cependant légitime de nous demander ce qui nous gêne dans les différences et dans les similitudes. Nous n’aimons pas retrouver chez l’autre des défauts que nous avons du mal à supporter en nous, à moins que les défauts perçus chez autrui nous rendent indulgents vis-à-vis de nous-mêmes et qu’ils contribuent à restaurer l’estime dans laquelle nous nous tenons. C’est le problème de la comparaison : elle peut être agréable si elle tourne à notre avantage. Nous accueillons les différences avec plaisir lorsqu’elles nous complètent et nous enrichissent. Une limite de la différence est lorsqu’elle nous fait éprouver un sentiment d’étrangeté ou d’exclusion.

Un auteur comme Dany Robert-Dufour a fait connaitre un concept propre à notre modernité : les égo-grégaires. Ces personnalités réussissent à négliger leurs similitudes ou leurs ressemblances avec autrui en se pensant uniques. Elles deviennent indistinctes en adoptant des comportements socialement prescrits.

En alcoologie, la démarche proposée consiste à affirmer sa singularité en sachant la relier aux autres, en associant esprit critique et ouverture d’esprit, bienveillance et bonne distance.

Vous sentez-vous plutôt semblable ou différent des autres ?

Considérez-vous cela comme un handicap ou une force ?

 

Inclusion journalistique

 

Le 04/01/2023 à 14:23, Elsa PEAULT a écrit :

Bonjour,

Journaliste à La Dépêche du Midi, je réalise un dossier sur les Français et l'alcool. Dans ce cadre, auriez-vous un peu de temps pour répondre à quelques questions, par téléphone ou par mail ?

Voici mes questions :

- Selon les chiffres, la consommation des Français baisse depuis 1964 (notamment de vin rouge). Comment l'expliquer ? Etes-vous satisfait ?

La prise en compte isolée de la consommation de vin, rouge notamment, traduit surtout une évolution des habitudes sociales. Les buveurs modérés boivent moins. Les buveurs festifs beaucoup trop, de façon irrégulière. Les personnes devenues dépendantes beaucoup et seules et les poly-consommateurs font des mélanges.

- Le Covid-19 a-t-il accéléré la consommation ?

Le confinement a accentué les difficultés mentales et conforté les addictions.

- Les jeunes boivent-ils plus ou moins qu'avant ? La pratique du binge-drinking est-elle inquiétante ?

Il y a ceux qui ne boivent presque pas et ceux qui boivent trop. C'est la montée et la diversité des addictions qui doit inquiéter le plus, y compris les addictions aux objets de communication numériques.

- Quelles sont les méfaits de l'alcool ?

L'alcool est un puissant agent de désocialisation, de ruptures affectives, de décompensation mentale.

- A partir de quand boit-on trop ?

Dès que l'on recherche l'effet systématiquement.

- Que penser du "Dry January" ?

Une confusion volontaire entre communication et prévention.

-  Que fait le gouvernement face à cette problématique ? Faut-il plus de sensibilisation ?

C'est à lui qu'il faut poser la question. A force de sensibiliser, nous devenons insensibles.

Et enfin, s'il est possible de donner les 4/5  bons conseils pour réduire sa consommation.

- S'habituer à fonctionner à l'eau claire.

- Dissocier la relation festive ou affective de la prise d'alcool ou de "produits".

- Prendre soin de soi et se soucier des autres.

- Développer et exercer son esprit critique tout au long de l'année et pas seulement un mois par an.

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