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Apprendre à dire non

4 avril 2022

 

Apprendre à dire non est un art qui donne toute sa valeur aux oui.

Il n’est pas facile, en pratique, de savoir dire non, en se faisant entendre et comprendre, en se faisant respecter, sans froisser l’autre.

Cette séance peut nous faire réfléchir aux raisons historiques qui ne nous ont pas permis d’apprendre à penser et à dire non, aux difficultés actuelles à ne toujours pas savoir dire non.

Quand on ne parvient pas à dire non, c’est-à-dire à exprimer correctement un désaccord ou une indisponibilité, il en résulte une souffrance, un sentiment d’infériorité.

Tous les non n’ont pas la même valeur. Il existe des non enfantins, capricieux. Les personnes soucieuses d’affirmer leur pouvoir usent et abusent également du non systématique. Ce sont souvent les mêmes qui sollicitent abusivement. Certains non gardent une ambivalence : le non exprimé d’emblée cache un oui possible. Les enfants le savent quand ils insistent pour obtenir satisfaction.

Certaines propositions contiennent une ambiguïté, constituent un piège : si on dit oui à quelque chose, on n’a pas envie de dire oui à quelque chose de masqué par la sollicitation initiale. Il est nécessaire d’avoir compris l’offre et mesuré l’impact de la réponse. Cela conduit à dire non en raison de ce qui n’est pas formulé.

Dire non ne se limite pas à un mot. Le non peut être mis en acte de différentes manières. Parfois intuitif, il gagne à trouver des raisons par un approfondissement du sujet en débat. Quand une relation est faussée car inégalitaire, le non peut prendre la forme d’un retrait de la relation.

Que signifie dire non à l’alcool ?

Avez-vous identifié les raisons premières de vos difficultés à dire non ?

Quels sont les moyens que vous privilégiez pour donner du poids à vos non ?

Les empreintes et les influences

28 mars 2022

Vaste sujet, me direz-vous qui posent, encore une fois, la question des mots. Une empreinte pourrait être définie comme une trace précoce d’effet prolongé. Elle peut ou non avoir un caractère traumatique. Elle fait principalement référence aux relations du jeune âge, principalement familiales, quand la personnalité se construit. L’influence fait davantage place à la culture du milieu d’appartenance, à l’éducation, aux apprentissages, aux compagnonnages, aux relations médiatisées, aux modes, aux ambiances, aux expériences de vie, à l’esprit critique.

Quelles empreintes façonnent notre personnalité, quelles influences interviennent ensuite pour nous faire évoluer ?

Le but de cette interrogation est de mieux nous connaître pour nous faire gagner en autonomie mentale. En identifiant les phénomènes rattachés aux empreintes et aux influences, nous pouvons espérer mieux nous repérer dans un monde difficile.

Les empreintes sont, par définition, précoces. Elles font partie du passé. Les influences sont passées et actuelles. Nous avons à distinguer les unes et les autres.

L’erreur serait de croire que ce que nous sommes relève de la génération spontanée et que nous serions capables par l’effet de nos capacités innées de diriger nos vies.

Nous sommes des réalités partiellement évolutives. Nous pouvons d’autant plus prendre du pouvoir sur nous-mêmes que nous sommes lucides sur nos empreintes et nos influences.

Quelles ont été les empreintes que vous avez à prendre en compte ?

Quelles influences ont joué dans le mauvais et le bon sens (vous ont abimé(e)s ou vous ont construites ? Qu’envisagez-vous comme bonnes influences ?

Les formes et les sources du courage

Encore un thème « estuaire » qui va mobiliser nos pauvres cerveaux exténués.

Commençons par les formes car il est plus facile de les distinguer.

En premier lieu, le courage physique. Curieusement, son défaut peut se concentrer sur des détails, cependant paralysants et handicapants. La crainte des aiguilles (vaccin, prise de sang) en est un exemple banal. Si quelqu’un peut le rattacher à une source ancienne, il est le bienvenu. Comment vient-on à bout de ce genre de phobie ? Que traduit-elle ? D’autres auront la phobie des araignées, ou ils éviteront soigneusement l’avion ou les autoroutes. Le courage suppose la capacité d’affronter un danger ou une épreuve réelle. Le plus simple est de ne pas laisser courir son imagination à propos du risque ou de la douleur. Je ne suis pas certain qu’un raisonnement soit efficace pour débarrasser le sujet de son empêchement à affronter ce type de problème. Certaines situations émotionnelles sont de nature à ébranler le courage : un affrontement entre des manifestants et les forces de l’ordre, par exemple. Il est des professions où la confrontation avec l’horreur est consubstantielle : les militaires en opération, les pompiers sur des lieux d’accident, des soignants en temps ordinaire ou extraordinaire. Himmler, paraît-il, était un délicat qui ne supportait pas la vue des cadavres de ceux qu’il faisait gazer. Être en contrainte d’agir suffit à procurer une sorte d’anesthésie émotionnelle, au moins sur le moment. L’EMDR, comme dérivé de l’hypnose, est née de la confrontation avec des soldats US revenus du Vietnam, traumatisés par ce qu’ils avaient fait, vu ou subi. Le courage physique est aussi une affaire d’entrainement et d’affectivité. Le courage peut se concentrer sur la gâchette d’un revolver. Dans « La mandoline du capitaine Corelli », un officier allemand lié par une relation amicale au capitaine n’a pas le courage de l’achever, après une exécution collective de soldats italiens coupables d’avoir pactisé avec des Grecs résistants. Le courage physique peut se nourrir d’une agressivité foncière. Le non violent ne le met en en jeu qu’en cas de conflit.

Ceci nous amène au courage intellectuel. La base du courage intellectuel est de prendre le risque permanent de penser par soi-même, au risque de déplaire, de se trouver isolé et de subir diverses petites et grandes misères.

Le courage intellectuel conduit à observer un recul critique vis-à-vis des manifestations émotionnelles des « pour » ou des « contre », à se déterminer sans souci excessif de son image ni besoin démesuré de reconnaissance affective dont chacun a besoin. Ses sources principales sont l’éthique personnelle et ses capacités d’empathie.

Il est possible de rapprocher l’expression du courage et les profils de personnalité. De ce point de vue, la caractériologie d’un René Le Senne conserve son pouvoir discriminant. La personnalité donne sa couleur au courage. Ainsi un « colérique », un EAP, c’est-à-dire un émotif, actif, primaire pourra se risquer en s’appropriant « De l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace ». Un « flegmatique » (non émotif, actif, secondaire : NEAS) pourra se reconnaître dans le programme : du sang froid, de la réflexion, des décisions appropriées. Un « sanguin » (Non émotif, actif, primaire : NEAP) affrontera le danger, sans pour autant mettre son action au service d’un projet exigeant un long investissement. Un « passionné » (EAS) devra composer avec son impatience et les nécessités de la prudence, de la lucidité et de la réflexion. Le courage prend sa signification quand il est mis au service d’un objectif, ne serait-ce que de sauvegarde. Les non actifs, en définitive, ne sont pas courageux. Il est difficile de parler de courage en dehors d’un niveau d’activité opératoire. Le nerveux (E,NA,P) se risquera sans réfléchir, par défi ou pour en mettre plein la vue, Il sera aussi bien téméraire, adepte des conduites à risque. Un sentimental (E,NA,S) restera velléitaire. Il ne prendra pas les décisions qui s’imposent. Un amorphe (NE,NA,P) laissera courir et il en sera de même pour l’apathique (NE,NA,S).

Outre la personnalité, les sources du courage peuvent correspondre à des ressorts individuels, en reflétant un phénomène de résilience, après un traumatisme. Nous savons qu’il n’est pas facile d’avoir du courage après un burn out ou une dépression, après une perte affective. Les phénomènes d’imitation peuvent jouer entre générations. Le courage physique peut répondre à un instinct de survie. L’anxiété n’intervient pas dans l’expression du courage. Face au danger, un anxieux peut trouver des ressources insoupçonnées si le jeu en vaut la chandelle.

Face à l’alcool (ou à une conduite addictive), quand la consommation est devenue problématique ou qu’elle s’inscrit dans un phénomène de dépendance, le courage est de ne pas se mentir, de ne pas s’illusionner, de s’abstenir de réfléchir au moyen de solutionner ou de neutraliser ses problèmes et, ensuite, de résister aux sollicitations tant extérieures qu’intérieures pour savourer une vie plus libre et maîtrisée.

Vous sentez-vous courageux (ou pas) ? Quand et dans quelles circonstances ? Quel type de courage pensez-vous avoir ?(mf)

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