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Les fiches cinéma

Mark Dixon, détective

Réalisation : Otto Preminger

Scénario : Ben Hecht,

D’après le roman de William L.Stuart

Date : 1950 / USA     Durée : 95 mn

Acteurs principaux:

Dana Andrews : le sergent Mark Dixon

Gene Tierney : Morgan Taylor

Gary Merrill : Tommy Scalise

Bert Freed : le sergent Paul Klein, ami de Mark

Tom Tully : Jiggs, le père de Morgan

Karl Malden : le lieutenant Thomas

Ruth Donnelly : la patronne du restaurant

Craig Stevens : Ken Paine

Grace Mills : la logeuse de Paine

 

SA / HA

 

L’auteur de la fiche a découvert ce chef d’œuvre d’Otto Preminger, avec son épouse, seuls dans une des salles de cinéma d’Utopia, un dimanche soir de juillet, en un temps où le repli social est devenu pathologique. Se perd le plaisir de fréquenter les salles obscures et le décor qui les entourent.

Otto Preminger fait partie des réalisateurs d’origine européenne qui ont assuré le rayonnement de l’industrie du cinéma nord-américain. Mark Dixon, détective est au moins l’égal de Laura, avec le même duo d’acteurs Dana Andrews et l’incroyable Gene Tierney.

L’histoire est relativement simple. Mark Dixon est un sergent de police caractériel. Le thème reste d’actualité. Il passe volontiers à tabac les malfaiteurs pour les faire parler. Sa violence est dans la continuité de son histoire. Son père était un homme de la « pègre ». Mark règle, inconsciemment, ses comptes avec l’image de son père. Dans l’histoire, son adversaire est d’ailleurs un certain Scalise, qui a succédé à son père. Scalise organise avec sa bande de malfrats des jeux clandestins destinés à dépouiller les provinciaux qui débarquent à New York avec des dollars en abondance. Il est drôle de voir Scalise se servir constamment d’un inhalateur : est-il enrhumé ou, plutôt, sniffe-t-il de la cocaïne ? Il était difficile, à l’époque du film, de contourner les interdictions de la censure officielle. Mark tue accidentellement Kayne, l’assassin alcoolique d’un texan qui avait fait « sauter la banque ». Compte-tenu de sa réputation, Franck, dans l’urgence, a le mauvais réflexe de se comporter en coupable en se débarrassant du cadavre. Il va être conduit, comme chargé de l’enquête, à faire connaissance avec l’irrésistible Morgan Taylor, qui avait été mariée à Kayne, sans rompre toute relation avec ce dernier. Elle avait été utilisée, à son insu, comme appât pour faire venir le texan poignardé après la fatale partie de dés. Mark, cet écorché vif, en tombe fou amoureux, alors même que le père de la jeune femme, chauffeur de taxi, se trouve devenir le suspect du meurtre, par un concours de circonstances. Mark se trouve dans un conflit cornélien insupportable. Il connaissait et appréciait ce chauffeur de taxi qui pourrait figurer le père sympathique, gentil et rêveur, qu’il n’a jamais eu. Son acte de dissimulation condamne les deux personnes auxquelles il tient le plus. Le spectateur peut découvrir chaque séquence, chaque plan de ce scenario de film noir, rédigé de main de maître par Ben Hecht et tourné avec un sens du détail parfait par Preminger. Les différents acteurs jouent juste.

Pour la petite histoire, Gene Tierney aurait pu être madame John Kennedy, à la place de Jacqueline Bouvier.

Comme pourrait le dire, un commentateur officiel : « ce film est un régal ». Ceux qui le découvriront lors d’une hospitalisation brève sont assurés de passer un excellent moment.

Les changements de trajectoire

L’histoire évoque bien les difficultés et les nécessités aléatoires d’un changement de trajectoire pour ceux qui, à l’âge adulte, n’ont pas réglés les problèmes d’une enfance traumatique. L’alcool n’arrange rien, bien sûr.

 

Elephant Man

Réalisation : David Lynch

Scénario : David Lynch, Christopher De Vore, Eric Bergen

Date : 1980 / USA     Durée : 124 mn

Acteurs principaux :

John Hurt : John Merrick, l’homme éléphant

Antony Hopkins : Dr Frédérick Treves

Anne Bancroft : Madge Kendal, comédienne

John Gielgub : Sur Carr Gomm, le Directeur

Wendy Hiller : l’infirmière en chef

Freddie Jones : Bytes

Michael Elphick : Jim, le gardien de nuit

Hannah Gordon : Madame Treves

Lesley Dunlop : Nora, la jeune infirmière

Phoebe Nicholls : La mère de John Merrick

A / HA

Mots clés : Monstruosités de foire – noirceur humaine – ambivalence d’un acte – empathie

 

Les réalisateurs et scénaristes de films impressionnants peuvent prendre Elephant man, comme référence. Ils n’ont pas besoin d’inventer. Il suffit de regarder le monde tel qu’il est, avec la sensibilité adéquate.

John Merrick, le « monstre » exhibé en foire parmi d’autres humains affligés de difformités corporelles, a tellement existé que le maquilleur Tucker refit la tête de Merrick, à partir d’un moulage post-mortem, s’inspirant d’une photographie pour le reste du corps.

Le film a été la résultante du monde intérieur et des talents multiples de Lynch qui fut également peintre. Le noir et blanc favorise l’évocation de l’époque de cette histoire, la fin du XIXème siècle, à Londres. L’image est, à la fois onirique et expressionniste.

L’ambivalence d’un acte

 Il a existé, certes, des « monstres de foire » dont des individus aussi peu scrupuleux que l’alcoolique Bytes faisant leur gagne-pain de la curiosité malsaine des gens normaux, un peu comme les journaux d’aujourd’hui qui multiplient les grands titres sur les crimes de mœurs. Une fois réalisée, la découverte du visage et du corps de John Merrick, le miroir du récit montre notre propre laideur. Bytes, l’alcoolique s’est approprié la caricature, en se donnant le droit de l’affamer et de la battre, sous les yeux d’un enfant-acolyte et d’autres créatures exhibées. Le gardien de nuit prend le relais de Bytes pour montrer le monstre contre menue monnaie, jusqu’à organiser une sorte de fête orgiaque. Des prostituées sont incitées à embrasser John pendant que des hommes font boire de force du whisky au malheureux. John s’était pris au jeu de la respectabilité en recevant des aristocrates aux bonnes manières, à l’heure du thé, dans sa chambre.

Parmi les visiteurs, une comédienne célèbre, Magde Kendal, va prendre fait et cause pour John, le voir comme un humain, à la suite de quelques autres, le docteur Treves, bien sûr, mais également le directeur de l’hôpital de Londres, sir Car Gomm, l’infirmière en chef, Mothershed, madame Treves, elle-même. John sera retiré d’une cage jouxtant des singes en furie par ses compagnons d’infortune. Il pourra fuir définitivement Bytes.

Une des scènes marquantes du film montre le docteur Treves, seul, la nuit, dans son salon, en proie au doute le plus profond : n’a-t-il pas pris le relais de Bytes, en faisant de John un sujet d’exhibition ?

De façon récurrente, alterne le visage terrifié de la mère de John, couchée face aux éléphants et son visage en médaillon, aide-à-vivre de son fils, socle de sa résilience – au fait, après quel traumatisme ? La peur des éléphants qui chargent ? Le reflet dans le miroir ? La curiosité, l’effroi,

le recul des gens normaux ?

Une autre scène inoubliable est la traque de John par des jeunes gens inquisiteurs puis par la foule – ha, la foule de Gustave Le Bon ! – Coincé, au sol, dans les pissotières de la gare, John parvient à arrêter la meute de ses poursuivants en hurlant qu’il est un être humain. Des policiers arrivent alors. John peut être ramené dans sa chambre-appartement.

John se donne la mort en se couchant pour la première et dernière fois sans la pile d’oreillers, indispensable pour qu’il respire pendant son sommeil. Il cesse de vivre avec la profession de foi de sa mère : « Rien ne meurt jamais ».

Une des leçons du film est de prendre conscience de la difficulté à voir la réalité en face. Sans vouloir glisser dans le mélodrame, quels sont les regards portés sur les personnes souffrant d’alcoolisme ? Quelles sont les solutions qui leur sont proposées pour retrouver leur visage face à la glace et aux autres ? N’ont-ils pas, eux aussi, une fonction de faire-valoir, en plus de rapporter de l’argent ?

 

Labyrinth

Réalisation : Jim Henson

 

Scénario :

Dennis Lee, Jim Henson, Terry Jones

Date : 1986

Durée : 101 mn

Acteurs principaux :

David Bowie, roi des gobelins

Jennifer Connelly : Sarah Williams

Hoggle, Ludo et les gobelins

A/SA

Mots clés : fantastique – angoisse – emprise – amitiés – ambivalence

 

David Bowie a été une icône de la pop music. Il a prêté sa silhouette androgyne à plusieurs personnages de films. Là, il incarne le sulfureux Jareth, roi des Gobelins, anciens humains transformés en créatures difformes et laides, grégaires, gesticulantes et braillardes.

Face à lui, une jeune fille, Sarah, une lectrice passionnée de contes fantastiques. Elle a un problème avec son très jeune demi-frère, qu’elle doit garder lorsque sa belle-mère et son père sont de sortie. Elle fait appel au roi des Gobelins pour se débarrasser du bébé pleurnichard. Elle regrette sa décision dès que l’enlèvement du bébé par des Gobelins devient effectif, sur sa demande. Jareth apparaît et lui propose un défi. Elle devra retrouver le chateau où se trouve le petit frère, en moins de treize heures, malgré un labyrinthe piégeux et bien d’autres dangers. Nous retrouvons la trame des contes où un jeune héros doit triompher d’épreuves maléfiques pour réussir sa quête.

Un héros pervers, omnipotent et solitaire

Il est difficile d’oublier que Bowie fut cocaïnomane, amateur de substances psychoactives, et qu’il mourrut d’un cancer du foie, pathologie qui laisse planer un doute sur sa relation à l’alcool.

Au-delà des addictions, son personnage interroge l’ambivalence des sentiments au sein d’une fratrie de couple recomposé, le sentiment d’abandon éprouvé, ici, par cette variante de Cendrillon. Plus encore, le héros incarne une forme de perversion omnipotente. Quelle est la faute commise par les humains condamnés à devenir des marionnettes grotesques ? Qui est le plus à plaindre ? Les créatures gesticulantes, que l’on retrouvera dans le Seigneur des anneaux, ou le roi soucieux d’augmenter son troupeau ? La jeune fille saura faire vivre la fibre émotionnelle des Gobelins rencontrés, celle, principalement, de Hoggle, sensible à la personnalité de la jeune fille, fragile et cependant courageuse. Les Gobelins pourraient évoquer ceux qui ont cru avisé de prendre des chemins de traverse. Jaret pourrait figurer l’Addiction qui exige la soumission, impose le rire sur commande, règne sur des caricatures moutonnières. Le ton est désespérement joyeux. La morale est sauve : l’amitié et l’amour triomphent de l’univers du mal.

Quel public peut tirer leçon, aujourd’hui, de ce conte fantastique, de cette héroïc comedy ? A quoi font penser les Gobelins ?

 

 

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