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Les fiches cinéma

MUD Sur les rives du Mississipi

Réalisateur et scenario : Jeff Nichols

Date : 2013

Durée : 135 mn

Acteurs principaux : 

Matthew Mc Conaughey : Mud

Tye Sheridan : Ellis

Jacob Lofland : Neckbone

Reese Witherspoon : Juniper

A/SA/HA

Mots-clés : adolescence – violence – darwinisme sociétal – famille - dangerosité

 

mud

Des maisons flottantes sur les bords du Mississipi. Deux jeunes amis, Ellis et Neckbone, ont fait leur terrain de jeu du fleuve et de ses îlots. Les adolescents découvrent un étrange personnage réfugié sur un bateau perché sur un arbre. Il porte un revolver sur lui, arbore une chemise blanche, fume des cigarettes venues d’on ne sait où. Un serpent est tatoué sur son bras. Le Mississipi abrite des mocassins d’eau au venin mortel. L’homme se nomme Mud. Il est poursuivi pour meurtre. Il espère la venue de Juniper, une jeune femme dont il a tué l’agresseur. Mud aime très fort Juniper alors qu’Ellis est dans le désarroi car le divorce de ses parents est en cours. L’adolescent comprend la détresse de Mud qui reflète la sienne. Il décide son copain Neckbone à remettre le bateau en état en lui apportant les pièces nécessaires, pendant que la chasse au fuyard s’organise… L’influence de Mark Twain et le Darwinisme sociétal

L’histoire évoque l’univers de Mark Twain et de ses héros, Tom Sawyer et de Huckleberry Finn, sur les bords du Mississipi.

C’est un film sur l’adolescence aventureuse, au temps où les jeunes n’étaient pas rivés sur leurs smartphones ; sur l’adolescence malheureuse aussi quand l’enfant est confronté aux déchirements de ses parents et aux déracinements à venir ; sur l’adolescence au temps des premiers émois amoureux et des premières déceptions.

La bêtise violente des adultes est présente : Mud a tué, une chasse à l’homme punitive s’organise ; Juniper se donne au premier venu, tout en pleurant son amour impossible avec Mud.

Il y a du darwinisme sociétal dans l’air. Le père d’Ellis va perdre son gagne-pain de pêcheur de poissons et de crabes car la péniche appartient à sa femme. Elle a choisi la ville et ce d’autant que les péniches vont être détruites par l’Etat pour des raisons obscures. Le fleuve abrite des exclus, des survivants. Le mocassin d’eau, particulièrement venimeux, fourmille dans les moindres retenues d’eau. Il figure la dangerosité de la Nature, en concurrence avec celle des hommes.

Les bars sont des lieux où les paumés se retrouvent pour des rapprochements occasionnels.

 

L’été de Kikujiro

Réalisateur et scenario : Takeshi Kitano

 Date : 1999

Durée : 121 mn

Musique : Joë Hisaishi

Acteurs principaux :

Takeshi Kirtano : Kikujiro Takeda

Yusuke Sekiguchi : Masao

A/SA/HA

Mots-clés : Enfance – mère – errance – marginaux - Yakuza

Ete Kikujiro edition Collector limitee Blu ray DVD

Le cinéma permet de découvrir des mondes culturels différents.

Dans I wish, film de 2012, avec comme héros, deux petits garçons, frères dans la vraie vie, il était aussi question d’enfants de parents séparés. Cependant, l’aîné vivait avec sa mère et des grands-parents aimants, l’autre avec son père, un sympathique musicien fêtard. Les tuteurs de résilience, notamment les enseignants, des adultes bienveillants au-delà même de leur famille, entouraient les garçons. Les enfants se voyaient. Ils exprimaient leurs désirs et leurs rêves. Ils pouvaient s’entourer d’amis de leur âge. Le film bien que japonais correspondait à nos propres références culturelles. Il dégageait un optimisme relationnel.

L’édition en DVD de L’été de Kikujiro, tourné 13 ans plus tôt, donne un éclairage profondément différent du monde de l’enfance au Japon. Le jeune Masao court tout autant que le jeune frère de I wish mais il porte en lui la mélancolie d’un enfant abandonné. Du père, nulle trace, et la mère est également absente, éloignée depuis toujours.

Masao vit avec une grand-mère jeune qui travaille dans une boutique de rue. Il découvre, par hasard, une photographie de sa mère, et, dès lors, il n’a de cesse de vouloir la retrouver. Il dispose d’une adresse. Avec les encouragements d’une voisine et sans autorisation de sa grand-mère prévenue cependant par cette dame, il part à la recherche de sa mère. Il est assisté dans son périple par le compagnon de la directrice voisine. Cet homme est un Yakusa, ce qui mérite explication. Le terme de Yasuka a des significations sensiblement différentes. Il peut faire référence à un maffieux. Il en existe au Japon sous forme de « syndicats » assez spéciaux. Ici, il correspond à un looser, un déclassé, un bon-à-rien, un moyennement futé. Kikyjiro se révèle joueur et parieur, passablement « déjanté », hors sol. Il joue aux courses, croit dur comme fer qu’il va gagner, et demande au gamin de lui dire les numéros gagnants de chaque prochaine épreuve. A Tokyo, ce sont des cyclistes pistards qui occupent le rôle des chevaux.

La suite est une sorte de road-movie. Masao échappe à l’agression sexuelle d’un vieillard de jardin public. Il va rencontrer, en compagnie de celui qui prend le statut de tonton, toutes sortes de gens improbables, lors de leurs sollicitations de stop. Le tonton est plutôt grossier, un peu caractériel mais de plus en plus sensible au désarroi et à la gentillesse de Masao. À un moment, Kikujiro et Masao se retrouvent devant l’adresse indiquée de la mère disparue. Un petit garçon sort de la maison. Il s’éloigne dans une voiture avec son père. La mère les a accompagnés jusqu’au-devant de la porte. Elle rentre chez elle. Ce n’est pas dit, mais chacun peut comprendre que c’est la mère de Masao. Comme on dit, elle a refait sa vie. Masao n’existe plus pour elle. Le cœur endurci de Kikujiro s’ouvre. À un moment, il dit à mi-voix, comme une évidence : « Tu es comme moi ». Il prend de force une reproduction de la fée Clochette à un motard hirsute et bedonnant, qui circule avec un compère au crâne rasé. Kikujiro se fait remarquer puis tabasser lors d’une fête foraine. Masao se fait ouvrir une pharmacie et revient avec de quoi le soigner. Le lien s’est créé. Ces personnages paumés, y compris le duo de motards et un type qui circule en van au hasard se retrouvent dans un coin de campagne. Kikujiro organise toutes sortes de jeux pour amuser Masao et lui faire oublier cette image fugitive du bonheur familial dont bénéficie l’autre petit garçon. L’histoire s’alourdit d’une tendresse contenue, soutenue par la très belle musique de Joë Hisaishi.

C’est le retour à Tokyo. Les deux amis se séparent. Masao, comme à son habitude, court, court, vers la maison de sa grand-mère.

L’enfant abandonné

Quel sera l’avenir de cet enfant ? Rentrera-t-il dans le rang ? Sera-t-il un habitant « adapté » ? Quel type d’adaptation choisira-t-il ? Comment vivra-t-il les relations aux autres quand il aura quitté l’enfance ?

Quel est l’avenir des enfants abandonnés par leur parent ?

Quelle sera la place de la poésie, de la créativité dans leur existence ? 

Pourront-ils faire confiance, construire des liens durables avec les autres ?

Marius, Fanny, César

Réalisateurs et scenario : Marcel Pagnol, Alexandre Korda, Marc Allégret

 

Date : 2022

 

Acteurs principaux :

Fanny : Orane Demazis

César : Raimu

Marius : Pierre Fresnay

Panis : Fernand Charpin

Honorine : la mère de Fanny, Alida Rouffe

Escartefigue : ¨Paul Dullac

Le docteur Venelle : Edouard Delmont

Césariot :  André Foucher

A/SA/HA

Mots-clés : famille – qu’en dira-t-on - exagération – amour - sacrifice

 

mariusfannycesar

Résumé à l’intention des jeunes générations (Wikipedia)

  • Marius: Sur le Vieux-Port de Marseille, Marius travaille au Bar de la Marinedont son père César est le propriétaire. Il ne rêve que d'embarquer pour de lointaines destinations et l’exploration des fonds marins. Partagé entre l'appel de la mer et son amour pour Fanny, Marius renonce à son projet et finit par s'unir à Fanny qui s'offre à lui. Mais, alors que César et Honorine sont prêts à les marier, Marius est repris par sa folie de la mer. Poussé par Fanny qui se sacrifie, impuissante devant ce désir irrépressible, Marius embarque sur « La Malaisie » qui prend la mer. Il abandonne Fanny désespérée, qui retient ses larmes et cache à César le départ de son fils.
  • Fanny: Sans nouvelles de Marius, parti depuis deux mois, Fanny découvre qu'elle est enceinte de Marius. Pour sauver l'honneur, sa mère Honorine la pousse à épouser Panisse, veuf, riche, sans enfant et très amoureux, qui l'a demandée en mariage et qui est ravi d'avoir désormais, avec ce bébé, une descendance... toute faite. César lui-même, d'abord furieux, finit par se rendre aux arguments de Fanny. Le bébé à peine né, Marius réapparait, guéri de son « envie du loin». Il prétend reprendre Fanny et leur fils Césariot. Mais Fanny, Panisse — et surtout César — s'y opposent et Marius doit s'incliner devant la détermination de son père, et le bonheur calme et attentif qui entoure l'enfant, qui n'est plus tout à fait le sien.
  • César: Vingt ans plus tard, à la mort de Panisse, le curé exige que l'on détrompe Césariot sur sa filiation : il apprend ainsi que son père biologique est le fils de son « parrain » César, Marius, qu'on lui a décrit plus ou moins, comme un voyou. Pour en avoir le cœur net, il décide de le rencontrer incognito et se rend en bateau à Toulon où Marius est garagiste. Au cours d'une partie de pêche en tête-à-tête, dans les calanques de Toulon, il découvre l'homme sensible, doux et rêveur qu'est son père, mais de sottes affabulations de Fernand, l'associé de Marius, sèment à nouveau un doute grave dans son esprit. Marius décide de revenir pour la première fois à Marseille afin de vider l'abcès et d'expliquer, devant son fils et pour son fils, sa vérité sur le passé et sur lui-même. Après cela et à la suite d'une poignante explication avec César et Fanny, Césariot comprend que ses parents lui ont sacrifié leur jeunesse et leur amour. Il décide avec César que Marius et Fanny, veuve et libre, doivent se retrouver et vivre enfin leur amour, resté intact après vingt ans.

 

Il est difficile et sans doute inutile de présenter la trilogie qui assura la célébrité non seulement de son auteur, Marcel Pagnol, mais également de la plupart des acteurs.

Ces films prolongeaient des pièces de théâtre. Certaines scènes et répliques sont mémorisées par ceux qui ont vus et revus ces films.

On ne peut pas dire que les acteurs de premier plan jouent bien. Pierre Fresnay, excellent acteur de l’époque, est grimacier. Son accent est forcé. Orane Demazis est touchante et crédible à force d’être mauvaise.

Raimu fait du Raimu. Les différents films valent finalement par les seconds rôles qui occupent bien l’espace et par l’ambiance restituée.

Le monde a changé

Que reste-t-il du Marseille de cette époque ? Plus grand chose. Même si aucune sardine n’a bouché le port de Marseille, celui-ci est désormais largement désaffecté. Le pont du transbordeur n’est plus qu’un souvenir. Les maffieux ne sont plus corses. Les bars se sont raréfiés et les addictions se sont diversifiées. Le folklore marseillais lui-même s’est effacé, même si l’accent s’entend. Il doit pouvoir s’entendre des « exagérations ». Les smartphones règnent dans les rues, comme partout ailleurs, pour capter l’attention. La mer qui attira Marius est toujours là, certes.

Les Zoé qui tournent mal ne sont pas les seules à arpenter le trottoir, à Marseille comme ailleurs. Il y a sans aucun doute encore des secrets de famille, des Panisse qui profitent de leur position sociale face aux jeunes femmes pauvres, partout où se trouvent des inégalités de statut.

Il n’est pas besoin d’être né à Marseille pour qu’un enfant devenu adulte parte à la recherche de son père biologique. Des femmes comme Fanny, sont certainement devenues très rares.

Cette trilogie est la mémoire d’une époque révolue. Le Marseille d’aujourd’hui est très différent.

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