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Les fiches cinéma

L’étrange monsieur Victor

Réalisateur : Jean Grémillon

Scénario : Marcel Achard, Charles Spaak

Date : 1938                  France

Durée : 103 mn

Acteurs principaux : 

Raimu : Monsieur Victor

Madeleine Renaud : Madeleine, son épouse

Pierre Blanchar : Bastien, le cordonnier

Viviane Romance : Adrienne, l’épouse de Bastien

Andrex : Robert, le voleur séducteur

Georges Flamant : le voleur assassiné

Edouard Delmont : l’inspecteur Paroli

SA

Mots-clés : Part sombre – apparences – culpabilité – Justice – machisme

 

etrangemonsieurvictor

Jean Grémillon, le réalisateur avait des origines normandes et modestes. Il adhéra au Parti Communiste en 1944. Plusieurs de ses films ne virent pas le jour. À la veille de la guerre, ce film dont l’histoire se situe à Toulon, montre, si besoin était, qu’il ne faut pas se fier aux apparences et qu’une personne respectable peut cacher une part sombre.

Raimu est Victor Agardanne, un boutiquier on-ne-peut-plus méridional. Le début de l’histoire le voit devenir père d’un garçon, Le bonheur dans la culture de l’époque. Sa maman est proche de lui et sa jeune épouse est une maitresse de maison accomplie. La femme de Bastien Robineau, le voisin cordonnier, est plus délurée, volontiers allumeuse. Elle vit mal la pauvreté relative d’une femme de ressemeleur. Elle répond aux avances de Robert qu’elle rencontre dans la boutique de Monsieur Victor. Derrière les apparences d’un commerce honorable, Victor est le receleur d’un trio de malfrats. Robert fait partie du trio. Victor est aussi jovial en public qu’il est dur en affaires, si bien qu’Amédée, autre malfrat, le menace de chantage. 

Le sang de Victor ne fait qu’un tour. Il a récupéré peu auparavant un tournevis des mains du fils du cordonnier et l’a mis dans sa poche pour éviter que l’enfant se blesse. Victor plante le tournevis dans l’abdomen du voleur récalcitrant, dans la nuit noire et une rue obscure. Il le tue sur le coup. Dans le même temps, Bastien arpente les rues du quartier du port, complètement bourré. Il a noyé son chagrin de mari méprisé. La police maritime découvre le corps, le poinçon. Bastien part pour le bagne pour dix ans…

La part sombre et les apparences

Victor est un personnage à facettes : expansif et dissimulé, jovial et coléreux, malhonnête et cependant travaillé par le sentiment de culpabilité. Il a toujours crié haut et fort qu’il ne croyait pas à la culpabilité de Bastien – et pour cause – mais la Justice en a décidé autrement. Il a versé une petite pension à la volage Adrienne, promptement remariée à Robert. Il va accueillir et cacher dans sa maison Bastien quand celui-ci revient à Toulon, après s’être échappé du bagne, trois ans avant la fin de la peine. Autant, Victor assumait à merveille son rôle d’honnête commerçant – receleur, autant avoir laissé un innocent être condamné à sa place le ronge, au point de détruire le sentiment amoureux qu’éprouvait sa femme à son égard.

Quand il se démasque, manquant étrangler Robert venu le faire chanter, il confie à son ami Paroli, l’inspecteur de Police, qui le conduit au poste, assis à l’arrière du véhicule de police, que ce dernier a de drôles de fréquentation… Victor est soulagé. Il a retrouvé son humour. 

La morale est sauve. Bastien sera consolé par Madeleine, dont le cœur s’est mis à battre pour le bagnard innocent pendant les quelques jours de cohabitation. Bastien la rassure : elle n’aura pas longtemps à l’attendre, alors qu’il quitte lui-même la maison de Victor, escorté par deux policiers.

Si l’on réfléchit sur le mode analogique, la leçon de ce film peut surprendre. Par exemple, quand quelqu’un dérange – ce qui le cas de l’apprenti maitre-chanteur face à Monsieur Victor – sur un plan politique, qu’est ce qui se passe ? Il se produit un lynchage médiatique. Si, à la façon de Spinoza, on écarte comme idéologique les notions discutables car idéologiques du bien et du mal, nous sommes confrontés à un fait brut : le premier qui dit une « vérité » est exécuté, comme chantait Guy Béart. Ainsi, à la veille de chaque élection, le vrai pouvoir, financier et transnational, choisit son poulain. Il le propose au peuple, après avoir discrédité les autres, et le fait élire.

 

La bête élégante

Réalisateur : Yūzō Kawashima

Date : 1962

Durée : 96 mn

Acteurs principaux : 

Ayako Wakao : Yukie Mitani, l’héroïne

Yünisuke Ito : Tokizo Maeda, le père  Hisano Yamaoka : l’épouse de Tokizo

Manamitsu Kawabata : Minoru, le fils

Yüko Hamada :Tomoko, la fille

Hidéo Takamatsu : Ichiro

Shoïchi Ozawa : le chanteur

Kyü Sazanka : l’écrivain

Eji Funakhoski : Eisaku, le comptable amoureux

A/SA/HA

Mots-clés : Famille – Magouille – Cynisme –

Paresse – manipulation

labeteelegante

Le réalisateur japonais Kawashima propose un huis clos dans l'appartement d'une famille peu recommandable mais très organisée. Minoru Maeda, un beau garçon, détourne de l'argent de la boite de production musicale qui l'emploie, tandis que sa sœur Tomoko, également attractive, est entretenue par un écrivain à succès. Cette famille solidaire occupe d’ailleurs agréablement l’appartement de ce protecteur. 

Le début du film est prometteur. L’assistant du Directeur est attendu. Il va demander des comptes, à la suite des absences de Minoru après la découverte d’une soustraction des recettes dont il est l’auteur désigné. Le père et la mère prennent soin de donner à l’appartement un aspect austère. Ils s’habillent en pauvres avant l’arrivée de l’assistant, accompagné par un rockeur assez spécial et la comptable. Ils se confondent en incrédulité devant l’accusation dont leur cher enfant est l’objet. Un malentendu, à coup sûr.

De fait, les parents orchestrent de main de maître ces prélèvements. L’épouse est exemplaire d’une aimable duplicité. La famille a connu la misère de l'immédiat après-guerre. Le père a décidé qu’il avait assez subi comme soldat mis au chômage, après la reddition atomiquement assistée. Il entend désormais profiter du bien-être de la société moderne, sans autre effort que celui-ci d’encourager ses enfants à ramener un maximum d’argent que, malheureusement, il gaspille aux courses. Minoru est de mèche avec Yukie, la douce, silencieuse et séduisante comptable de son entreprise de public-relations. Il entretient une relation avec elle. Celle-ci est une maman célibataire qui ne manque pas de projet. Elle rêve d'ouvrir une auberge. La famille Maeda va trouver plus fourbe qu'elle. Les différents soupirants vont découvrir, mais trop tard, les manipulations exercées par l’efficace Yuki pour parvenir à ses fins. Le patron abusé mais également éperdu d’amour choisit de se précipiter du haut de l’immeuble, non sans avoir remercié Yuki de lui avoir procuré des moments de bonheur exceptionnels.

La comédie des apparences

Il est possible de réfléchir à beaucoup de choses, à partir de ce film insolent : 

  • A la naïveté des hommes prêts à se laisser séduire, tout en étant persuadés qu’ils doivent leur succès à leurs apparences et autres avantages,
  • à l’emprise du sexe et de l’argent dans nombre d’entreprises humaines,
  • à la force de la douceur et du sang-froid,
  • au risque que des particuliers imitent la malhonnêteté foncière du fonctionnement social,
  • à une famille conçue comme une entreprise,
  • à la résilience dont font preuve maints personnages du film, tout spécialement Yuki, l’élégante, qui sait ce qu’elle veut et de quels moyens elle dispose,
  • aux valeurs de la société libérale actuelle,
  • à l’omniprésence de la bêtise et des apparences, - aux inconvénients de l’addiction aux paris.

 

 

Novembre

Réalisateur : Cédric Jimenez

Scénario : Olivier Demangel

Date : 2022

Durée : 100 mn

Acteurs principaux : 

Jean Dujardin : Fred

Anaïs Demoustier : Inès

Sandrine Kiberlain : Héloïse

Jérémie Renier : Marco

Lyna Khoudri : Samia Khelouf

Sami Outalbali : Kader

A/SA/HA

Mots-clés :

novembre

 

Novembre retrace pour le cinéma l'enquête policière pendant les cinq jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre 2015 en France1.

En janvier 2015, Abdelhamid Abaaoud parvient à échapper à une opération de police internationale à Athènes où est présent Fred, commissaire de la sous-direction anti-terroriste française. Dix mois plus tard, le 13 novembre 2015, des attentats frappent l'Île-de-France et font 130 morts. Dès lors, l'anti-terrorisme va mener l'enquête pour retrouver les terroristes en fuite. Grâce à des écoutes, des filatures et des témoins, ils vont enquêter sans relâche pendant cinq jours, entre Paris et sa banlieue, Bruxelles et le Maroc, jusqu'à l'opération policière du 18 novembre 2015 à Saint-Denis.

(Source Wikipedia)

Ça plait ou ça ne plaît pas

Cédric Jimenez avait à son actif le tonique BAC Nord qui mettait en scène le monde des policiers spécialisés dans la lutte anti-drogue. Ce film met en valeur le travail de la Police à l’occasion des attentats djihadistes et particulièrement celui du Bataclan. Pour la brigade des mœurs, c’est déjà fait, avec le Polisse de Maïwenn. 

On peut lui préférer la trilogie socio-politique de Stéphane Brizé avec La loi du marché, En guerre, Un autre monde, mais après tout pourquoi pas. Notre modernité tardive a ses cow-boys. Pour ceux qui aiment les films d’action, les émotions, les héros de l’ombre, c’est très bien. C’est mieux que les faits divers des quotidiens et que les débats de journalistes à la TV. 

Je ne suis pas certain que j’aurais aimé ce film si l’un de mes proches s’était fait massacrer par un des courageux combattants de la vraie Religion.

Je ne suis pas assuré que les policiers qui ont dû marcher dans le sang pour secourir les blessés et les survivants aient davantage apprécié.

Orwell a assimilé son socialisme à la décence ordinaire. Celle-ci n’est pas à la mode. Les intentions du réalisateur ne sont pas en cause pas plus que le jeu de Jean Dujardin, un de nos meilleurs acteurs actuels. Je m’interroge davantage sur les spectateurs qui adhèrent à ces films d’action.

Cela me fait penser, par déformation professionnelle, aux innombrables films sur l’alcoolisme, mettant en scène celui, ou plus rarement, celle qui boit dans un récit qui finit habituellement bien, par une scène de repentance dans les films américains riches en action et en sentiments, sans que le spectateur ne s’interroge une seconde sur les pourquoi.

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