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La mémoire, aujourd’hui

07-07-2025

« J’ai la mémoire qui flanche je me souviens plus très bien », chantait Jeanne Moreau. L’été se prête à la lecture de livres d’histoire, à l’ombre des arbres, face à l’océan ou à la barre d’immeuble d’en face.

La mémoire est une question clinique, en alcoologie. Nul besoin d’Alzheimer. Un premier phénomène est à relever. La mémoire des effets préjudiciable des alcoolisations s'efface longtemps devant la nostalgie des bons effets des premiers temps de la consommation. La mémoire du corps se révèle plus forte – hélas –  que celle de la nostalgie. Dans une proportion écrasante de cas, le retour de l’addiction s’impose, le plus souvent avec d’autant plus de force que cette période sombre semblait appartenir au passé. Le pourcentage des consommations contrôlée est tellement faible (5%) qu’y retourner relève d’une pulsion de mort inconsciente.

Aujourd’hui, une des caractéristiques majeures de notre modernité tardive est l’immédiateté. Un clic et une personne chère vous apparaît devant un temple indou. De surcroit, la mémoire stockée par le numérique nous dispense des forces de mémorisation. Une des caractéristiques de la mémoire est d’être sélective, en lien avec la subjectivité de chacun. La mémoire dépend aussi de l’appartenance sociale, des histoires collectives plus ou moins entretenues ou remise en roman voire supprimée, en fonction des idéologies circulantes.

Il existe une correspondance entre la mémoire et la manière dont le présent est vécu. Ce qui dans le passé pourrait déranger les opinions du présent est aisément écarté. L’inverse est vrai, le présent parvient à avoir raison du passé, pour le meilleur et le pire.

L’alcoologie et l’addictologie ne font pas exception à cette règle consistant à manipuler l’histoire pour se justifier. L’appauvrissement des connaissances requises à été spectaculaire au cours des trente dernières années. Retrouver la mémoire de ce qui a été utile à soi et au collectif peut servir à redonner force à ce qu’il convient de faire évoluer au présent. Et nous pouvons aussi inventer.

Savez-vous faire un bon usage de la mémoire ?

Exercez-vous à la cultiver et comment ?

Le regard qui aide et le regard qui tue

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30-04-2025

C’est cette thématique qui a été retenue pour l’HBA. Elle fait mention des regards bienveillants de ceux qui savent – les aidants et, en principe des soignants qui ont pris la peine de découvrir la complexité et les aléas de la problématique alcoolique, qui se réjouissent de la chance des interactions que permet la problématique alcoolique et, significativement, le groupe intégratif.

Il va de soi que « le regard » inclut la voix, la posture, le toucher et le propos, car le regard est un raccourci de la relation.

Nous serons amenés à évoquer les regards qui tuent, bien avant le premier verre d’alcool, pendant la période variable des consommations et, par la suite, quand l’addiction est suspendue puis écartée.

Bien évidemment dans les regards qui tuent, il faut inclure les siens, ceux de la honte, de la culpabilité, des regrets, des justifications et des promesses, des regards attachés à sa propre image.

Nous rencontrons des regards inintelligents, distraits, absents, désaffectés. Ils font aussi partie des regards qui tuent.

Le cinéma offre des regards qui ne nous voient pas. Ils peuvent donner l’occasion d’incorporer de bons regards, ce qui nous relie également à la littérature et à notre mémoire.

Quand le regard manque, il reste la voix.

Brefs, chacun puisera dans sa réserve de souvenirs et de relations pour évoquer les regards qui aident et les regards qui tuent.

La filiation

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23-04-2025

Diverses circonstances m’ont donné l’idée de soumettre à votre réflexion la question de la filiation. Je partirai de la relation d’Ulysse, de Télémaque, son fils, et de Pénélope, sa femme. Ulysse retrouve Ithaque, son île, après des années d’errance qui l’ont endurci et fait gagner en expérience. Télémaque, pendant les années d’absence de son père, est devenu un jeune homme vigoureux au côté de sa mère. Pénélope est convoitée par des prétendants. Celui qui deviendra son époux, en lieu et place de l’absent, sera le maître de l’île. Le retour d’Ulysse va permettre un retournement de la situation par le lien générationnel constitué. Le père et le fils vont s’allier pour faire place nette. Si cette histoire prend une issue favorable à Ulysse, c’est grâce à la confiance la patience et l’habileté de Pénélope et grâce, également, à l’image d’Ulysse qu’elle a su faire vivre avec l’éducation de leur fils. Ils ont su attendre. Cette histoire et tant d’autres ont peuplé mon imaginaire. Elles ont très certainement contribué à ce que l’effet de transmission joue pour moi. Mon père, comme tous les pères de ma génération, était un père habituellement absent, soit parce qu’il travaillait soit parce qu’il était dans la nécessité de se reposer. Il savait, cependant, faire vivre des moments partagés. Il parlait avant tout par ses actes et, en définitive, pour une part décisive, c’est ma mère qui l’a fait exister à mes yeux en sachant le situer dans son histoire. J’ai eu la preuve que j’avais réussi à transmettre l’essentiel, le souci de son enfant, à mon propre fils, à partir des moments que nous avons partagés. Il sait remarquablement être attentif à ses fils, plus disponible pour eux que je n’ai été. Il a connu l’évolution des pères de sa génération.

Pères et mères ont un rôle majeur dans la transmission. Les grands-parents jouent un rôle d’appoint. Bien des aléas peuvent perturber le lien transgénérationnel. Et quelquefois, c’est le moins bon qui est transmis. Il ne s’agit pas de juger car nous sommes tous le produit d’une histoire et d’un contexte. Les pires parents sont probablement ceux qui instrumentalisent leurs enfants.

Arrive le moment où l’on devient son propre parent.

Quoiqu’il en soit, quelle est votre expérience en termes de filiation ?

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