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Le sentiment de solitude et la sobriété

01-12-2025

L’alcool est associé au festif, aux rapprochements. La perte de contrôle de la consommation en même temps que l’entrée dans la pathologie marque la fin d’une période favorable aux relations. L’alcool inverse alors ses prestations. Il devient source de difficultés, de mauvais choix, de solitude, qu’il entretient et aggrave.

La solitude se pose sur d’autres bases avec la sobriété, spécialement dans les temps actuels. Le sentiment de solitude se décline différemment selon les personnalités, les situations et l’environnement. Chacun d’entre nous peut s’appliquer à le caractériser pour ce qui le concerne.

Je n’ai aucune prétention à l’exemplarité et à l’exhaustivité. Il m’est difficile de parler pour les autres, c’est pourquoi cette séance a sa raison d’être. Je peux, au mieux, relever des contextes où le sentiment de solitude peut devenir difficile à supporter.

Je me sens seul quand je ne rencontre pas d’interlocuteurs, alors que j’aurais besoin d’eux pour avancer. J’ai ainsi appris, depuis peu, que la réponse habituelle des Pouvoirs Publics était l’absence de réponse, ce qui m’interroge sur le sens des mots tels que « dialogue », « démocratie », « relation », « complémentarité », « bon sens », « intérêt général », « intelligence des situations » …

Je me sens seul quand je rencontre l’indifférence à ce qui me préoccupe, ou, une parfaite incompréhension, comme si je ne parlais pas la même langue, comme si l’autre était un étranger, mettant en jeu des grilles de lecture, une éthique et des intérêts différents des miens.

Le sentiment de solitude peut devenir insupportable quand le quotidien semble se résumer à une succession d’adaptations à des situations et des contraintes absurdes. La dématérialisation des relations accentue ce phénomène, tout comme les protocoles, les informations à sens unique, les contretemps qui perturbent le cours d’une journée. Le sentiment de solitude procède ainsi de la sensation de la perte de la maîtrise de ses vies ».

Les seules solutions alternatives que j’ai trouvées sont de trouver des moments d’authentique solitude et d’autres moments de véritables dialogues, sur une base d’authenticité. C’est cet esprit qui animera l’écriture des « Antennes de l’escargot ».                                                   Et vous ?

Autodestruction

24-11-2025

De temps à autre, la Consultation confronte à des situations cliniques qui évoquent fortement l’autodestruction. Freud, en son temps, avait opposé la pulsion de mort (ou Thanatos) à la pulsion de vie.

Il rapprochait la pulsion de mort de la compulsion de répétition, particulièrement à l’œuvre dans les conduites addictives. La compulsion de répétition, en raison de son caractère archaïque, s’impose alors à la raison, malgré les déboires. Nous sommes confrontés alors à une dissociation entre des besoins socialement valorisés et une conduite qui ne peut les satisfaire.

Une autre interprétation des conduites d’autodestruction objective se situe dans le refus de souffrir encore, dans le refus de la personne de se confronter davantage à des jugements dévalorisants qu’elle a fait siens. L’autodestruction peut alors prendre l'apparence d'un repli ou même d'une phobie sociale, permettant l’évitement de tout regard extérieur ravivant le regard dévalorisant incorporé. L’autodestruction traduit alors, fondamentalement, une souffrance narcissique.

Une autre hypothèse peut se concevoir. Le sujet peut vivre une sorte de dissociation entre son mental et son corps. Il punit son corps de l’avoir trahi.

L’autodestruction se décline également à l’échelle collective. Comme il se dit souvent, la somme des intérêts particuliers ne distingue de l’intérêt général. Â une époque marquée par l’individualisme, le Collectif, quel qu’il soit (famille, entreprise, institution, société), peut se trouver négligé ou attaqué injustement, alors qu’il est la condition de la prise en compte des intérêts individuels. Bien des personnes acceptent de vivre en profiteurs d’un système qui les protège, sans la moindre conscience de lui être redevable. Ils acceptent de faire et de refaire n’importe quoi et ils persistent dans cette attitude dans la mesure où leur inconduite même leur ouvre des droits. Une expression populaire énonce qu’il est possible de scier la branche sur laquelle on est assis.

Nous pouvons nous trouver dans un système qui nous détruit. Dans ce cas, notre déni, notre inaction, nos bavardages ou notre silence, notre paresse intellectuelle, notre égoïsme ou notre lâcheté peuvent correspondre à une forme d’autodestruction objective., à un suicide assisté inconscient.

Qu’en est-il de notre rapport à l’autodestruction ?

La croisée des chemins

17-11-2025

La croisée est un thème de circonstance pour une HBA. Cette hospitalisation brève est une chance pour qui sait la saisir.

La proposer est une façon de respecter chaque patient. Nous lui offrons beaucoup en peu de temps.

L’HBA est, d’abord, une pause dans le cours des contraintes professionnelles et/ou familiales. Elle constitue une rupture avec la tutelle exercée par l’alcool.

L’aspect sevrage est une condition minimale pour tirer bénéfice de ce séjour. Aussi vaut-il mieux arriver à distance de l’alcool pour être en disposition d’écouter, de s’exprimer, de dialoguer, de réfléchir.

L’HBA ne consiste pas à poser le verre pour le reprendre ensuite. L’HBA est – possiblement – une croisée des chemins. Le chemin de l’alcool tend, tôt ou tard, à devenir une impasse, avec son lot de souffrance, de malheurs, de découragement. Le chemin de l’alcool me fait penser à la petite route goudronnée qui longe le Cirque de Gavarnie sur son flanc ouest. Elle conduit assez rapidement à un col frontière avec l’Espagne, le Port de Boucharo. Le versant sud est un amas vertigineux de roches et de pierres.

L’HBA est un repère, à partir duquel les jours « sans » peuvent se compter. Aux yeux de la famille, peut se dessiner un avant et un après. L’HBA permet amorcer avec son entourage une pédagogie de la sobriété.

L’HBA n’a rien de magique. Elle n’est pas faite pour la « galerie ». Elle est tout sauf une pause pour repartir de plus belle. Elle doit être pensée comme une promesse de liberté et de reprise en mains de sa vie.

La raison d’être est d’ouvrir sur la durée, c’est-à-dire un accompagnement actif. Que voulons-nous par là ? L’accompagnement s’appuie idéalement sur le soignant et le groupe de parole. Chaque fois que l’aide complémentaire d’un psychologue ou d’un psychothérapeute-maison se fait sentir, il ne faut pas hésiter. Cela étant, nous sommes très heureux qu’un nouveau bénéficie d’un bon lien avec un psy et même avec son médecin généraliste quand il n’est pas trop débordé. L’ensemble de nos connaissances n’est cependant pas partagé par les autres psys, même s’ils ont d’autres talents et leur propre culture. Leur formation n’a pas l’éclectisme propre à la démarche de l’AREA.

Cela étant, l’accompagnement est fondamentalement une action personnelle. Les patients qui aiment la réflexion sont un peu avantagés. Nous avons tous, sans exception, un besoin vital de réflexion personnelle, qu’elle se fasse en marchant, en pédalant, dans un siège confortable, en effectuant une activité manuelle qui laisse l’esprit libre. Nous avons à intégrer l’habitude d’exercer notre esprit critique, d’accroître nos connaissances, d’user de la parole vraie, tout en respectant l’autre.

Nous mettrons ainsi toutes les chances de notre côté pour résister à l’adversité. Le monde tel qu’il est nous met à l’épreuve. Nous pouvons hésiter et nous tromper. Lors d’une randonnée en Corse, nous nous étions trouvés à une croisée de chemin. Deux panneaux opposés indiquaient Bastia. Nous avions pris la mauvaise direction et parcouru une boucle qui nous avait ramené à notre point de départ.

Nous devons comprendre que l'addiction est une forme de consommation et que la sobriété est opposée à cette logique.

La pratique de l’accompagnement développe des qualités d’entraide qui ont une dimension spirituelle, fraternelle. Aider, participer, devient un plaisir, une source d’épanouissement et d'équilibre personnel. Le groupe est un lieu où se rencontre de belles personnes, où le bon sens fait bon ménage avec l’intelligence, le paradoxe et, assez souvent, l’humour, et plus souvent encore, la bonne humeur.

Ce n’est pas rien d’être membre de l’AREA. C’est notre façon à nous de servir l’intérêt général, de refuser le malheur du monde.

 

Chaque pourra évoquer les croisées de chemins, comment il est parvenu à trouver la bonne route et à y rester.

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